Actualités of Monday, 27 January 2025

Source: Le jour n°4327 du 24 janvier 2025

Yaoundé : des sacs de riz pour tout le monde

Du riz vendu à prix abordable Du riz vendu à prix abordable

1 200 sacs de riz au campus de l’Université de Yaoundé I. La vente de la même quantité a été délocalisée à la Commune de Yaoundé 7ème, le 23 janvier 2025.

La délocalisation de la vente du riz brisures de marque Big Joe Red au campus de l’Université de Yaoundé I, à Ngoa-Ekellé avait ses réalités hier, 23 janvier 2025. Il ne s’agissait pas seulement de cette denrée qui fait courir, mais aussi d’autres produits tels que les huiles de table, les pâtes alimentaires, le tout à des prix défiants toute concurrence. Une ambiance particulière au terrain de basketball de la Cité universitaire, pris d’assaut non seulement par les étudiants pour qui cette campagne promotionnelle était destinée, mais aussi, la proximité avec le quartier général et la gendarmerie nationale aidant, par des militaires et gendarmes en uniformes pour certains et en tenue civile pour d’autres. L’on a noté aussi une forte présence des populations riveraines et celles venues d’autres quartiers de la ville de Yaoundé.

L’autre particularité était la bonne organisation dans le service, avec un long rang où, pour accéder, il fallait obtenir un ticket. Déjà bien garé depuis 7h du matin, le premier camion semi-remorque, transportant une cargaison de 600 sacs ce riz, encore sous la bâche.

Les caissières de l’entreprise Avanti Cameroun bien installées devant leurs coffres, les pointeurs aussi, la vente pouvait alors commencer. 9h00. Un rang pour les militaires et gendarmes ; un autre pour les étudiants et autres ; un dernier rang pour les porteurs, reconnaissables avec des chasubles qui leur ont été distribuées.

Les premiers sacs descendaient déjà du camion pour trouver preneurs, ayant déjà satisfait au payement à l’une des caisses. Pour les hommes de l’armée, 50kg de riz à l’épaule, un jeu. Progressivement, les porteurs se déployaient pour les personnes ne pouvant pas tenir, puisque le service alternait les deux rangs.

La consigne : aucun sac descendu ne doit trainer au sol. 200FCfa pour le porteur et hop, il dépose votre sac à la sortie du grand portail de l’Université de Yaoundé I, au lieu-dit Orly. Le deuxième camion a accosté avec la même quantité de riz autour de 13h, alors que le premier était déjà presque vidé de son contenu. Pas de rupture. Pendant ce temps, d’autres consommateurs affluaient vers les huiles de table vendues à 1200, 1350 francs CFA le litre, selon les marques ; les pâtes alimentaires, vendues à 400 francs CFA et 200 francs CFA selon les conditionnements de 500 et 250 g.

Emmanuel King Nkougoua, étudiant en master à l’Université de Yaoundé I, est ravi d’avoir acheté son sac de riz : « C’est une bonne chose d’avoir pensé à nous. Ils ont respecté l’heure qui avait été annoncée. Je crois que le produit est de bonne qualité. L’État ne peut pas nous faire vendre quelque chose qui n’est pas de bonne qualité. Et le prix est bon ». Lucine Flore Mballa, ménagère venue du quartier Etoudi - Rail Abattoir, a été informée par le téléphone arabe et n’a pas voulu rater l’occasion, pour avoir déjà dégusté ce riz. « C’est comme « Meme Cassé ».

Quand tu le prépares, tu ne mets pas assez d’eau. J’ai déjà mangé ce riz et il est très bon. C’est pourquoi je reviens. Les autres riz, c’est 15.000FCfa pour 25kg ; 30.000FCfa pour 50Kg. Ici, c’est 15.000FCfa pour 50kg. On préfère celui-ci. Aujourd’hui, je suis venue acheter 4 sacs », souligne-telle. Laure Ndjock, étudiante, vient de se procurer un sac de riz également. « Ce n’est pas pour moi seule. Nous nous sommes mises à deux, ma camarade et moi, parce qu’on n’avait pas assez d’argent. On a cotisé 7500FCfa chacune et on va diviser le sac et chacune aura sa quantité », explique-t-elle.

Non loin de Ngoa-Ekellé, au lieu-dit Carrefour Meec, dans la commune de Yaoundé 7ème, c’est le même scénario avec 1200 sacs de riz ; même ambiance avec la ruée des populations ; même service d’ordre et la même opération. Et c’était pour la journée d’hier. Demain samedi, le tour de l’Université de Yaoundé II-Soa.