Il n’y a pas de sot métier et la paresse ne mène nulle part. Peu importe le travail pour lequel on est appelé, il faut le faire avec joie et détermination. Comme le disait Jean de la Fontaine, "le travail est un trésor. Qui sait le chercher, arrivera à le trouver. La chance a souri à un homme dont l’histoire suit ci-dessous. Il a trouvé le bonheur qu'il n’a pas pu s’empêcher de raconter.

« Quand j'ai eu mon Bac, ma mère n'avait plus assez de moyens pour me faire avancer. Je suis allé voir ma grande sœur qui m'a dit qu'elle n'avait pas assez qu'elle pouvait me payer la première année et après la suite sera quoi ?

Me voilà qui me retrouve au marché d'Etoudi comme "apacheur" pour le compte de ma grande sœur qui de temps en temps me donnait des petits biscuits. Il faut noter que dans ma turbulence j'avais mis enceinte une fille au lycée. À l'époque je faisais la classe de première.

Ma mère m'a dit tu assumes et donc elle avait pris la femme et l’enfant. J'étais donc précocement devenu père de famille. Vous comprenez dont que je réfléchissais pour trois personnes c'était dur.

Un jour je croise un ami de longue date et dans nos conversations je lui racontais mes déboires et il me demande si je peux travailler pour 35 000 francs CFA. Je répondais par l'affirmative sans réfléchir.

Je ne voulais même pas savoir ce que j'allais faire, les horaires, les conditions de travail… le plus important pour moi était de sortir et qu'à la fin du mois je soulage ma mère des charges. Je me présentais le lundi suivant à leur bureau avec "ma dernière valise".

Ma demande en main mon cœur vibrait comme si c'était le baccalauréat que j'allais composer. Et le boss me reçoit, lit ma demande et me demande si j'ai effectivement un baccalauréat, je confirme.

Il me dit ok tu commences demain comme technicien de surface tu seras affecté à la SCB Hypodrome. Je rentrais, je faisais part à ma compagne et à ma mère. Très tôt ma mère me réveilla de peur que je sois en retard me donna sa bénédiction et me voilà lancé.

Deux semaines après le boss arrive au chantier et tient une réunion. Après la réunion il m'appelle et me dit tu es ouvert d'esprit, tu n'es pas fait pour le nettoyage. Tu vas faire une formation accélérée en technique de vente. Mais en attendant tu quittes ici demain je t'envoie à l'ambassade d'Espagne.

C'est une affectation qui m'a valu le double de ce que je touchais. Je passais de 35 000 à 70 000 sans avoir travaillé un mois. J'ai fait deux ans là-bas tout en suivant la formation en cour du soir.

Après je suis parti de là pour être responsable des opérations de l'entreprise dans le centre sud et l'est avec tous les avantages bien-sûr pour ensuite devenir chef d'agence.

Je suis parti de là pour créer ma propre entreprise qui fait son bout de chemin. Pourquoi je raconte mon expérience ? Pour dire qu'il ne faut pas négliger un travail car tu ne sais pas ce qui se cache derrière ».