Les automobilistes de la capitale ont démarré difficilement cette semaine. Les stations-services n’avaient aucune goutte de carburant pour les usagers.



Ce n’est certainement pas exagéré de l'affirmer. Ce lundi 11 décembre 2023 a été un jour noir pour les citoyens de Yaoundé. Propriétaires de véhicules personnels, de motocycles et les taximen ont souffert. La mobilité des populations en a été gravement affectée. Devant presque toutes les stations-services de la capitale, ils ont choisi contre leur gré d'immobiliser leurs engins pour attendre un hypothétique approvisionnement du point de vente. Certains automobilistes frappés de plein fouet par la panne sèche ont dû garer leurs voitures dans un coin de la station-service, espérant revenir les chercher plus tard si la situation se normalisait. Après avoir fait le tour pour prendre la mesure de la crise, on pouvait constater que les stations-services de la voirie municipale et de la nouvelle route Bastos avaient un peu de jus. Mais se ravitailler n’était pas une partie de plaisir pour les automobilistes. Ici et là, le désordre était insolent. À côté des rangs constitués par les automobilistes, d’autres usagers pris dans l’étau de la panne sèche cherchaient à se frayer le chemin de la pompe, bidon en main, dans un autre rang qui se prolongeait indéfiniment.

Sur place, on a pu apprécier à sa juste valeur la forte implication des éléments des forces de police pour tempérer les ardeurs, imposer la discipline et appeler à la patience. Il faut indiquer que la conséquence de cette ruée de tous verslesrares points de vente des carburants de Yaoundé ce 11 décembre 2023 est lamultiplication des poches d’embouteillages liées aux manœuvres désordonnées sur la chaussée. Alors, question: combien de temps cet enfer va-t-il durer dans la capitale duCameroun? Il est difficile de lire dans la boule cristal, tellement la situation est saisissante. N’empêche que les esprits optimistes accompagnés par certains titres fantaisistes publiés à la Une de certains tabloïds ce jour de tristesse, croient dur comme fer que le mauvais vent va passer. Naturellement, on ne perd rien à espérer. Mais, il ne serait point besoin d’oublier qu'en janvier 2023, une pénurie des carburants moins sévère à Yaoundé, et plus tragique dans les villes secondaires comme Bangangte, Bafang, Bamenda, et j’en oublie, avait précédé les réajustements à la hausse des prix des carburants à la pompe en février 2023. Au moment où le projet de budget 2024 de l’État adopté par le parlement consacre la deuxième diminution de l’enveloppe dessubventions publiques aux produits pétroliers, aucun cas de figure .