Des camionneurs paralysent la circulation. Ils ont décidé de bloquer la circulation hier matin, dès les premières heures. Ils exigeaient la remise en circulation de 4 camions bloqués à la voirie urbaine de Yaoundé par le Maire de la ville.
On craignait le pire hier, 09 août 2022 à Olembé. La tension est montée d’un cran. Les chauffeurs camions ont installé des barricades pour bloquer la circulation. Les voitures en provenance d’Emana sont tombées sur une barrière au lieu-dit entrée école. La deuxième barrière était installée en face de Petrolex Olembé. Les embouteillages étaient inhabituels. Les éléments des Forces de maintien de l’ordre (Fmo) sont descendus très tôt sur les lieux pour rétablir la circulation. Ils sont tombés sur la fureur des chauffeurs déterminés à se faire entendre. « Si on ne libère pas les 4 camions, on ne va pas bouger d’ici. On est prêt à bloquer la circulation jusqu’à demain », tonne un chauffeur. De 7h à 13h, des camions avaient occupé la chaussée et le trottoir. L’embranchement qui mène au complexe Olembé était inaccessible. Impuissants, les Fmo vivaient la scène comme tout curieux en attendant des ordres venant d’en haut. Le soleil était à la cime et les protestataires prêts à poursuivre leur mouvement, quelle que soit l’heure. Les éléments de l’anti-émeute sont restés dans les camions avec matraques et boucliers car en face, la résistance était bien organisée.
Le maire de la ville, Luc Messi Atangana, est au cœur de la discorde. « Ça fait deux mois que le super maire a décidé de bloquer 4 camions à la Communauté urbaine sans raison. Il nous demande 20 millions pour libérer les 4 camions », renseigne Tiako Ernest, le coordonnateur régional du Centre chargé des camionneurs. Plusieurs voies de recours ont été utilisés pour trouver une issue apprend-on sur place, sans succès. Les camions sont restés immobilisés à la voirie durant des mois. « Il a reçu les instructions du gouverneur de la région du Centre. Il nous a nargué en disant qu’il ne reçoit les ordres de personne ; qu’il est autonome. Il nous a dit que si on n’a pas 20 millions de Fcfa, qu’on ne le dérange pas ; et que si on tente de manifester, il va nous mater. Nous avons déposé un préavis de grève dans les services du gouverneur. Le délai était le 4 août. Nous n’avons pas eu de résultat. Nous avons décidé de faire grève », renchérit le coordonnateur. Entre temps, les voitures en direction pour Obala ou vers les régions de l’Ouest et du Nord-Ouest sont restées immobiles. Certains transporteurs ont dû bifurquer vers Nyom pour ressortir après la barricade de Petrolex Olembé. Après plusieurs heures de négociation, Tiako Ernest, le coordonnateur régional du Centre chargé des camionneurs, est allé retirer les camions avec quatre chauffeurs. « On n’avait plus besoin de rencontrer le super maire. Les autres ont géré à sa place. Nous sommes allés prendre les camions. Nous étions sous escorte de la gendarmerie. Il est désormais question de libérer la route et de permettre aux camions de reprendre le travail ». La circulation a été rétablie vers 15h30. Ce mouvement de grève a permis aux buvettes du coin et à certains vendeurs ambulants, de se frotter les mains.