Un avion d'une société camerounaise se trouve actuellement cloué au sol à l’aéroport international Léon-Mba de Libreville.

D'après les informations, l'avion a été arraisonné par les autorités gabonaises, pour défaut d'assurance. En effet, le rapatriement de cet avion appartenant à la société Fly ZeJet est au cœur de discussions et d'un dure bras de fer entre Libreville et Yaoundé, car des autorités de l'Etat se sont mêlées.

D'après un article publié par Jeune Afrique, l'on apprend que le directeur du Cabinet civil du président Paul Biya, Samuel Mvondo Ayolo, a soutenu une récente mission de Christian Mataga, nouveau DG de Fly ZeJet à Libreville pour le rapatriement au Cameroun de l'avion en question. Mais les autorités gabonaises ont opposé un refis catégorique à cette demande.

Un bras de fer entre puissants de Yaoundé

Si la démarche de Christian Mataga aidé par Samuel Mvondo Ayolo n'a pas pu aboutir, c'est parce que à Yaoundé, deux camps se battent pour la gestion de la compagnie Fly ZeJet et qu'il ne serait pas simple que l'avion soit rapatrié sans un certain nombre de préalables.

En effet, ce dossier met aux prises, certains barrons du régime Biya et d'autres qui soutiennent le fils du général Pierre Semengue, l'ingénieur Christophe Semengue.

"En effet, la police d’assurance a expiré le 29 avril et la nouvelle direction de la compagnie a négligé d’accomplir les formalités de renouvellement de l’aéronef, alors loué à une compagnie congolaise. Ayant été débarqué de son poste le 5 avril, Christophe Semengue avait par conséquent écrit à toutes les administrations et tous les partenaires concernés qu’il leur retirait le droit d’usage de la marque Fly ZeJet enregistrée a son nom, refusant aussi d’engager sa caution morale pour le renouvellement des contrats d’assurance. Dès lors, les autorités gabonaises ne peuvent pas laisser l’avion décoller sans assurance en dépit des pressions de Yaoundé", peut-on lire dans Jeune Afrique.

Fly ZeJet st la première compagnie aérienne régulière de droit privé du Cameroun. Elle a été crée par Christophe Semengue qui détient aujourd'hui 37,5% des parts de la société. Les autres Actionnaires détenant le reste des actions, ont fait front commun contre lui pour l'évincer.