La fréquence des passages de la société de ramassage des ordures ne suit visiblement pas le rythme de production des déchets.
La pluie qui s’est abattue ce samedi 21 octobre dans la ville de Yaoundé n’est pas pour rassurer Sylvie N., résidente du quartier Nsam. C’est que l’averse de cette fin de matinée est venue ressusciter les odeurs des ordures ménagères qu’elle a pris le soin d’empaqueter dans des sacs en attendant le passage de la société d’hygiène et salubrité en charge du ramassage des ordures ménagères. Plusieurs jours déjà que les véhicules de cette entreprise n’ont pas visité les habitants de ce quartier.
Les klaxons retentissants de ces véhicules qui pouvaient parfois énerver les populations surtout lorsqu’ils résonnaient aux première heures du jour rivalisant avec les chants du coq leur manquent cruellement. D’ailleurs les populations continuent d’espérer, puisqu’elles ne se gênent pas pour poser leurs ordures devant les domiciles en attendant un éventuel passage des agents de la société de ramassage. Il en est du quartier Nsam comme de plusieurs autres quartiers de la ville de Yaoundé. Non loin de là, au lieu-dit « barrière », les populations vivent les mêmes difficultés.
« Avant, les camions d’Hysacam passaient par ici. Mais depuis un moment ce n’est plus le cas. On a même déjà de la peine à distinguer le bac à ordures tellement les ordures l’ont envahi», regrette une riveraine de ce quartier. En fait cela fait plusieurs mois que la situation perdure. Au mois de mai précisément où les camions de la société Hysacam avaient commencé à se faire rares dans les rues des grandes villes notamment Douala et Yaoundé.
Les responsables de la société avaient invoqué plusieurs raisons pour justifier cette situation. Notamment la vétusté du matériel roulant mais aussi l’absence de ressources financières. Des problèmes qui devraient donc progressivement se résoudre avec l’obtention du financement que vient d’acquérir Hysacam.
Une nouvelle bien accueillie par les populations qui souhaitent de tous leurs voeux que la situation revienne à la normale. « On ne sait plus comment gérer les ordures ménagères surtout nous qui vivons dans les immeubles et qui n’avons pas de cour arrière.
Je suis parfois obligé de transporter les ordures dans ma voiture pour les jeter dans le premier bac à ordures que je trouve sur mon chemin », se plaint Arielle Hiol, habitante au quartier Biyemassi à Yaoundé.