Le fondateur du mouvement «Tout sauf Biya en 2018», Narcisse Nganchop, a récemment déchargé une convocation de l’Antenne opérationnelle de la Surveillance du Territoire située au Commissariat Central numéro 1 de Yaoundé.
Cette convocation qui a pour simple objet «affaires le concernant», l’avise qu’en cas de défaillance, «il sera contraint par tous les moyens de droit» à se présenter à la police.
Il faut rappeler que le 25 novembre 2017, Narcisse Nganchop et son mouvement annonçaient sur les réseaux sociaux la première réunion officielle dudit mouvement à Yaoundé en début de la semaine prochaine.
D’après son coordinateur, «Tout sauf Biya en 2018» "est un mouvement citoyen qui s’inscrit dans la lignée du "Balai Citoyen" au Burkina Faso, "Y’en a marre" au Sénégal et "Filimbi" en RDC. Il est constitué d’hommes politiques, d’acteurs de la société civile, d’intellectuels, d’élèves, d’étudiants, de journalistes et de tous autres citoyens désireux d’y militer. Le mouvement a pour but d’éveiller les consciences des Camerounais en vue de les amener à se réapproprier leur souveraineté confisquée par Paul Biya depuis 35 ans, en perspective des échéances électorales de 2018".
Le mouvement mène ses actions à travers des émissions radio et télé, des campagnes sur les réseaux sociaux, des mots d’ordre de manifestations pacifiques, des supports de communication (T-shirt, prospectus, dépliants, etc.)
«Ce mouvement nait du constat de l’illégitimité de Paul Biya qui se décline en des hold-up constitutionnels, notamment en 2008», indique Narcisse. «Depuis l’accession du Cameroun à l’indépendance le 1erjanvier 1960, aucune élection libre, juste et démocratique ne s’est tenue. M.Paul Biya, au pouvoir depuis le 6 novembre 1982 s’est toujours arrangé à être maître du jeu électoral», soutient-il