Différents acteurs œuvrant dans l'action humanitaire se sont entretenus à ce sujet avec des étudiants mercredi à Yaoundé.

Mercredi, des intervenants de l'action humanitaire au Cameroun : l'UNICEF, PAM, UNHCR, ONOCHA et les ambassades de France, d'Allemagne, du Japon et le Haut-commissariat des Etats-Unis étaient face aux étudiants de l'Ecole supérieure des sciences et techniques de l'information et de la Communication (ESSTIC). C'était dans le cadre d'une causerie éducative axée sur la participation du Cameroun au premier sommet humanitaire mondial, prévu les 23 et 24 mai prochains à Istanbul. La rencontre d'hier était axée sur le thème : « une seule humanité, des responsabilités partagées ». Najat Rochdi, coordonnateur-résident du Système des Nations-unies au Cameroun, qui présidait les échanges a expliqué que cette rencontre mondiale permettra au Cameroun de raconter son histoire, car c'est une terre d'accueil.

Les premiers humanitaires au Cameroun sont le gouvernement et les populations, car ils ont toujours ouvert leurs portes aux réfugiés et aux déplacés. « Mais c'est important aussi de montrer l'ampleur de la situation humanitaire critique qui prévaut dans le pays aujourd'hui. Le Cameroun a 190 000 déplacés internes et 300 000 réfugiés. C'est une situation de crise humanitaire sérieuse. En plus, il y a plusieurs enfants souffrants de malnutrition ou de violence, c'est donc une occasion unique pour le Cameroun de dévoiler cette situation et de s'assurer qu'il y a une mobilisation pour l'appuyer dans ses efforts de sa sortie de crise humanitaire », a-t-elle indiqué.

Le sommet humanitaire mondial est une rencontre qui réunira gouvernements et organisations humanitaires, des pays touchés par les crises. Pour proposer des solutions aux défis les plus pressants et définir un programme permettant de prévenir la souffrance humaine. L'objectif de ce sommet est de réaffirmer l'engagement commun envers l'humanité ; garantir un leadership mondial et une volonté politique ferme pour prévenir et faire cesser les conflits. Faire respecter les normes qui protègent l'humanité, notamment le droit international humanitaire et les droits de l'Homme, entre autres.

Au cours de la rencontre d'hier, l'on a appris que le Cameroun se prépare à ce sommet depuis une année. Ainsi les préoccupations prioritaires sont connues. Notamment, l'amélioration de la situation des réfugiés de l'Extrême-Nord, de l'Est et également les déplacés du Lac Tchad. Les représentants du corps diplomatique présents ont fait savoir qu'ils se sont engagés à aider le Cameroun financièrement.