Actualités of Monday, 17 September 2018

Source: camer.be

Yaoundé: un couple de militaires se ‘mitraille’ à la barre

Après cinq ans de séparation les deux partenaires ont décidé de déchirer leur acte de mariage Après cinq ans de séparation les deux partenaires ont décidé de déchirer leur acte de mariage

Après cinq ans de séparation, les bidasses ont décidé de déchirer leur acte de mariage, sur initiative de l’époux, qui accuse sa belle-sœur d’être à l’origine du naufrage de son couple. Celle-ci, haut gradé de l’armée, aurait cautionné l’affectation de sa sœur sans l’autorisation de son beau-frère hors de leur ville de résidence.

C’est un couple de militaires qui s’est donné en spectacle le 5 septembre 2018 devant le Tribunal de premier degré (TPD) de Yaoundé- Ekounou. Amoureux d’hier et ennemis d’aujourd’hui, ils ont décidé d’étaler ce qui reste de leur vie conjugale au juge et au public présent dans la salle d’audience ce jour-là. Germain, le chef de famille, est l’initiateur de la procédure en divorce qui oppose désormais les deux époux devant cette juridiction.

Il accuse Minette, sa moitié, des faits de non consommation du mariage, mépris, violences physiques et morales. En plus, il la soupçonne d’adultère. L’affaire a été mise en délibéré, c’est-à-dire en attente du verdict, après avoir fait l’objet de débats intenses lors de précédentes audiences. Contre toute attente, Minette a sollicité un rabattement de délibéré et a aussitôt introduit une demande reconventionnelle (requête en divorce).

Dès l’appel du dossier ce jour-là, Minette, accompagnée de son avocat, s’est empressée de brandir au tribunal les conclusions de sa requête. Une copie du document a été remise à Germain. Ce dernier est revenu sur leur histoire et aussi sur ce qui l’agace. Il dit avoir fait la connaissance de Minette, alors qu’ils étaient tous en formation militaire. Ils sont tombés amoureux l’un de l’autre. Le site de la diaspora du Cameroun en Belgique. Quelques années plus tard, ils ont décidé d’officialiser leur union sous le régime monogamique et la communauté des biens. Le domicile conjugal a été établi à Yaoundé, leur première ville d’affectation.

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Quatre enfants encore mineurs sont nés de leur idylle. Selon lui, les problèmes commencent dans le couple en 2013 quand Minette a été affectée à Douala, sans son avis. « Un an avant son départ pour Douala, notre couple battait déjà de l’aile. Elle s’est appuyée sur certains problèmes conjugaux pour demander son affectation dans une autre ville ebremac . C’est avec la complicité de sa sœur, colonel dans l’armée, qu’elle a été envoyée à Douala. Elle est partie avec tous nos enfants », s’est-il lamenté.

Époux dévoué

Une fois sa femme installée dans la capitale économique, Germain reconnait avoir perdu le contrôle de son ménage.

« Depuis cinq ans et huit mois qu’elle réside à Douala et moi à Yaoundé, la situation est incontrôlable. Je n’ai plus de vie. C’est elle qui décide à ma place. Elle vient en stage à Yaoundé sans m’en informer et décide d’habiter chez sa sœur. Quand bien même je décide d’aller lui rendre visite à Douala, elle me donne des ultimatums. Je dois annoncer mon arrivée, sinon la porte de la maison me sera fermée. Lors de ma dernière visite, j’ai découvert le portrait d’un autre homme dans son salon.
Par la suite, j’ai reçu leurs photos à deux en amoureux. Je suis privé de sexe depuis tout ce temps, pendant qu’elle se sucre avec d’autres hommes. Les multiples tentatives de réconciliation en famille n’ont servi à rien. Je ne veux plus de cette femme pour épouse. J’ai fourni des efforts tout seul pour sauver notre mariage, elle ne fait rien de son côté. Je suis épuisé. »
Pour ce qui est des enfants du couple, Germain dit qu’il ne les a plus revus depuis cinq ans. « Elle envoie les enfants chez ses sœurs à Yaoundé sans mon accord, alors que je vis dans la même ville et peux mieux les garder. Elle leur interdit aussi de me voir et les monte contre moi.

Pourtant, je les aime et elle le sait. Je suis un père responsable et un mari dévoué », s’est-il vanté. Au cours des débats, il est apparu que Minette a saisi sa hiérarchie pour être réaffectée à Yaoundé, auprès de son mari. Mais, aucune mesure n’a été prise jusqu’ici. « En tant que chef de famille, il était de votre devoir de saisir votre hiérarchie pour lui demander de revoir la situation de votre épouse et de vous opposer à son affectation.

On ne peut pas affecter une femme mariée sans l’accord de son époux », s’est-étonné le juge. Minette, qui arbore encore son alliance au doigt, est restée silencieuse tout au long de l’audience, malgré la volée de bois vert de son époux. L’affaire a été renvoyée au 3 octobre 2018 pour les conclusions de Germain.