Ce sont certainement ces genres d’actions qui peuvent faire réfléchir par deux fois les personnes qui voudraient faire du bien à leur entourage. Beaucoup de citoyens, plus intéressés par l’argent, sont prêts à rendre le mal pour le bien. Cet homme a supplié une femme de l’embaucher. En retour, il a vidé sa caisse, emportant 3 millions de francs CFA alors qu’elle était allée lui acheter les vêtements, comme on peut le lire dans ce témoignage.
Ce jeune homme était venu auprès de notre entreprise située à Yaoundé Mobile Nkodengui pour solliciter un emploi. Au premier regard, j’ai refusé, vu son état tellement sale, délabré. C’est ainsi qu’il s’est mis à genoux, il a commencé à pleurer, disant qu’il avait vraiment besoin de ce travail.
Il a raconté comment il est au bord du suicide, qu’il souffre énormément. Moi avec mon cœur sur la main, j’ai eu de la peine, j’ai accepté de l’embaucher. Deux jours de travail, je remarque qu’il souffre énormément, car il n’a qu’un seul vêtement et une gomme rouge (babouche) qu’il porte depuis le premier jour qu’il est venu demander du travail.
Je vais vers lui, je lui demande pourquoi il est toujours aussi sale, il me dit qu’il n’a pas de vêtements et qu’il vit chez sa tante et elle est tellement méchante envers lui et que sa vie est un calvaire près d’elle. Il me raconte toute sa vie au point où je coule des larmes. C’est donc comme ça que je décide de le prendre comme mon fils. Constamment, je le dépanne.
Je prépare, je sers pour lui dans la gamelle pleine, je viens, je lui donne. Je me rassure qu’il ne manque pas surtout de quoi manger. C’est comme ça qu’on devient comme une famille. Je le traitais tellement bien.
Hier samedi, j’ai décidé d’aller lui acheter quelques vêtements pour qu’il soit dorénavant propre, présentable quand il vient au travail. Je lui dis, mon fils j’arrive, je cours au marché Ekounou, je reviens toute contente de lui faire la surprise avec les vêtements. Quand j’arrive, j’entre au bureau, je constate qu’il a vidé la caisse, emportant une somme de 3 000 000 de francs CFA.
Vous voyez à quel point l’humain est méchant. Voilà les vêtements en question que j’ai pris la peine d’aller dépenser et acheter pour l’aider, car pour moi j’aidais un nécessiteux, mais hélas il m’a eue.