La foule s'est encore délectée d'une situation inhabituelle ces dernières heures. Alors que tout le monde croyait finir la journée tranquillement, une femme est apparue subitement comme l'éclair, sans ses vêtements. Une scène qui rappelle une autre, celle de la jeune fille de teint clair qui s'était débarrassée de ses habits et avait marché sur plusieurs kilomètres dans la rue avant d'être raccompagnée à la maison par des personnes aimantes.

Le marché Ekounou à Yaoundé a été témoin d'une scène spectaculaire, mettant en jeu une femme qui a enchanté les passants. Les faits se sont déroulés dans l'après-midi du 26 février.

Le lieu de commerce était en effervescence totale. Selon le récit de N'zui Manto, la star du jour n'était point le sac de riz pakistanais de 15 000 francs CFA distribué par le gouvernement. Mais plutôt une libellule au teint métisse venue se poser au carrefour en train d'exposer la profondeur de ce que cachent toutes les belles femmes du monde.

Quelques minutes plus tôt, celle-ci, apparue de nulle part, s'est défaite de ses vêtements, mimant quelques twerks sous les applaudissements d'une foule implorant sa malédiction. Les conducteurs de taxi-moto, souvent très intéressés par ces cinémas gratuits, proféraient : « Chérie, maudit-nous seulement. C'est mieux que nous mourrons ici plutôt que de mourir sur la moto. Secoue-nous bien l'affaire-là mamie ».

Tout le monde avait l'air de ne pas s'intéresser aux vraies causes qui poussaient la citoyenne à s'adonner à un tel comportement d'atteinte à la pudeur. Le cinéma les intéressait plus.

Il n'en fallait pas plus pour que « la libellule métissée se débarrasse de son str3ng devant une foule conquise. Les cris des bayam sellam, bensikineurs et autres passants rappelaient le ballon de Wome Nlend sur le poteau lord du penalty manqué du 8 octobre 2005 à Yaoundé », compare le lanceur d'alerte.