Scène de panique au lieu-dit Poste centrale ce 26 août 2024. Il est environ 15h30 dans ce point chaud de Yaoundé. Une dame en larmes a du mal à se contenir. Elle vient d'échapper à la mort. Elle a été extraite de justesse de sa voiture en fumée. Le véhicule a pris feu quelques minutes plus tard. Une foule de per- sonnes stupéfaite a envahi le lieu. Les forces de l'ordre ar rivées sur les lieux essaient tant bien que mal de la rassurer. En effet, selon les témoignages recueillis sur place, cette femme, qui conduisait, a vu son véhicule s'arrêter brusquement. Quelques secondes après, une émission de fumée s'en est suivie. Après avoir constatée cela, la dame a essayé de sortir du véhicule, en vain. Les portières étaient bloquées. Des enfants de la rue, intrigués par la scène ont couru vers le véhicule et après avoir constaté le problème, ont forcé une portière permettant à la femme de s'extirper. Nous on a vu la fumée sortir et on a su qu'il y'avait un problème. C'est pourquoi on est allé aider la femme », explique Bouba, un des sauveteurs.

Toujours d'après nos sources, la voiture a pris feu, provoquant la frayeur générale. Alertés, les sapeurs pompiers du 10e groupement de Nlongkak sont intervenus vers 16h17. En quelques mi- nutes, les flammes ont été maîtrisées. Certains y ont vu l'occasion de récupérer des pièces métalliques, mais ils ont été rapidement freinés par les soldats du feu. Une trentaine de minutes plus tard, le véhicule qui se trou- vait au milieu de la route a été déplacée par des jeunes pour permettre à la circula- tion de reprendre son cours normal.

La femme, encore sous le choc, a vu toutes ses affaires partir en fumée. La police a assuré sa prise en charge. La population consternée louait la grâce di- vine pour avoir sauvé la vie de la femme. D'autres y ont vu une tentative de meurtre mystique. «Moi je ne vois rien de normal là. C'est clair que c'est de la sorcellerie. Une personne voulait la voir morte. Elle doit aller voir un prêtre », spécule un témoin.

Les causes exactes de l'incident sont encore inconnues mais Foe Atangana, sous-officier de la brigade de gendarmerie de la Poste centrale et ses collègues travaillent pour déterminer l'origine de l'incident.