Dans un développement surprenant qui illustre les tensions croissantes au sein de la classe politique camerounaise, Yaya Bello, communicant du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), aurait été exclu de son parti pour avoir critiqué Samuel Eto'o, le président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT).

Cette décision intervient dans un contexte où Samuel Eto'o, figure emblématique du football camerounais, se trouve au cœur d'une controverse qui divise profondément l'opinion publique et la classe politique du pays. L'ancien attaquant des Lions indomptables, qui a récemment dû réaffirmer qu'il n'avait pas d'ambitions présidentielles, est engagé dans un bras de fer avec des hauts responsables gouvernementaux, notamment Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence, et Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports.

L'exclusion de Yaya Bello du PCRN souligne la sensibilité du sujet et l'influence considérable qu'exerce Eto'o sur la scène politique camerounaise. Elle met également en lumière les divisions internes au sein du PCRN, un parti déjà secoué par une crise impliquant Robert Kona, un dissident qui a récemment affiché son soutien au parti au pouvoir, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC).

Cette affaire s'inscrit dans un contexte politique plus large, où les rumeurs sur les ambitions présidentielles d'Eto'o persistent malgré ses démentis répétés. Dans un récent communiqué, Eto'o a déclaré : "Moi, Samuel Eto'o fils, je ne suis pas candidat à la présidence du Cameroun", tout en réaffirmant son soutien au président Paul Biya.

L'exclusion de Yaya Bello soulève des questions sur la liberté d'expression au sein des partis politiques camerounais et sur l'influence grandissante des personnalités sportives dans la sphère politique du pays. Elle révèle également les tensions sous-jacentes dans un paysage politique en pleine évolution, à l'approche des futures échéances électorales.