Rencontré par le quotidien Le Jour Shanda Tonme le Diplomate et auteur de l’ouvrage «j’ai compris Yves Michel Fotso» donne les raisons qui ont conduit à la rédaction de son ouvrage. Dans son édition du 18 octobre 2016, le journal rapporte cet entretien.
À la question de savoir ce qu’il a réellement compris d’Yves Michel Fotso, l’ancien Directeur Général de la défunte Camair, le Diplomate déclare: «je crois que dans la quatrième de couverture, j’ai dit à peu près le sentiment qui m’habite. Six ans après un certain nuage de l’ombre sur tout ce qu’Yves Michel Fotso subissait et tout ce dont il était accusé, il était important pour moi de réagir. Je dois dire qu’à mon habitude et de par mes origines sociales très modestes, je ne cours ni après les pouvoirs ni après les privilèges.
En réalité j’aurai pu titrer ce livre, je t’ai compris maintenant, vraiment compris. Le déclic c’est cet entretien d’Yves Michel Fotso avec trois chaînes de télévision. Moi je suis en mission à l’étranger. C’est tout à fait par hasard affalé dans mon salon et regardant la télévision que je vois défiler sur l’écran une rediffusion de cet entretien. On peut aujourd’hui me dire tout ce qu’on veut sur Yves Michel Fotso ou sur ma réaction lorsque je découvre cet entretien, je suis convaincu maintenant et mieux qu’hier que j’avais compris et non seulement cela, mais qu’il n’avait pas menti au peuple camerounais».
Sur le fait qu’avec cet ouvrage, l’auteur soit considéré comme une personne qui cherche à blanchir un détenu, Shanda Tonme affirme: «on a beau dire tout ce l’on peut dire de notre pays et de ses cadres, mais nous sommes l’un des tout premiers pays en Afrique francophone à avoir pris en charge la formation de nos magistrats. Je peux vous assurer que j’ai un respect presque mythique pour eux. Je ne vois pas mon livre comme un instrument d’opposition aux magistrats ni de leur remise en cause personnellement, mais l’histoire de l’humanité est traversée de grands procès qui ont envoyé des innocents en prison tantôt volontairement, tantôt involontairement. C’est pour vous dire que l’erreur judiciaire existe».