C’est avec le statut de déplacés de la crise anglophone, que de nombreux camerounais fonctionnaires en service dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest arpentent les rues de la région de l’Ouest qui les accueille. Ayant fui leurs régions d’origine à cause des violences de ladite crise, aujourd’hui ils doivent faire face au problème lié à l’insertion sociale.
La plupart de ces fonctionnaires se retrouve dans le système «D» entendu comme débrouillardise. Le secteur du Btp (bâtiments et travaux publics) est le principal pourvoyeur d’emplois. De nombreux fonctionnaires exercent en qualité de manoeuvre dans des chantiers de construction des routes et autres édifices.
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Les femmes se retrouvent plus dans des ateliers de couture, de coiffure. Les plus jeunes deviennent des babysitteurs, des serveuses de snack-bars. Tandis que d’autres ont choisi la voie de la facilité : la prostitution. Ces dernières écument les rues de Bafoussam la nuit tombée, à la recherche de «clients». Outre la question de l’insertion sociale, les déplacés de la crise anglophone à l’Ouest rencontrent des problèmes d’identification.
Pour l’administration locale, la difficile équation à résoudre réside au niveau de la localisation des déplacés, faute des mesures préventives. «Nous n’avons pas travaillé sur cette opération d’identification, encore moins de dénombrement des déplacés en question; car, cela ne relève pas de notre compétence, mais nous pouvons solliciter un soutien financier auprès des pouvoirs publics afin de les aider dans ce sens», a suggéré Xavier Poné, un membre de la société civile.