Actualités of Tuesday, 23 January 2018

Source: cameroon-info.net

Zones anglophones: neuf ingénieurs géotechniciens portés disparus

Plus de 45 jours sans le moindre signe de vie Plus de 45 jours sans le moindre signe de vie

Partis en mission depuis le 11novembre 2017 dans les régions du Sud et du Nord-Ouest dans le cadre du projet de construction de 55 ponts métalliques, ces agents de la société Brecg sont introuvables. Face au silence du gouvernement, un collectif de volontaires s’est saisi de l’affaire.

Plus de 45 jours sans le moindre signe de vie. Un silence qui déchire et plonge dans l’incertitude et la douleur, les membres de familles de Neuf ingénieurs géotechniciens portés disparus depuis décembre 2017. La longue attente sans nouvelles de leurs parents, a obligé ces famille, à saisir les médias à la recherche des solutions concrètes pour que lumière soit faite sur la disparition brusque de ces camerounais, spécialement la réaction du gouvernement qui ne s’est toujours pas prononcé.

Les faits remontent au 07 décembre 2017 alors que ces ingénieurs étaient partis en mission dans le Sud et le Nord-Ouest Cameroun faire une étude géotechnique, pour le projet de construction de 55 ponts métalliques dans l’ensemble du territoire national, depuis le 11 novembre dernier. « Mon mari m’appelait tous les jours parfois à deux reprises.

Mais, grande a été ma surprise lorsque j’ai passé toute une journée sans recevoir son coup de file pourtant à la veille je lui ai signifié le malaise que j’ai eu par rapport à ma situation de femme enceinte. Après deux jours d’appels infructueux je décide d’alerter son petit frère» explique l’une des victimes. Celui-ci, ne voulant pas précipiter les choses, conseille à sa belle-sœur de patienter encore quelques jours. Trois jours de plus se sont écoulés, c’est ainsi qu’ils décident de se rendre ensemble à la direction de la société Brecg.

Ils sont informés que le groupe serait entré dans une zone non couverte du réseau téléphonique et qu’un membre d’entre eux aurait informé sa femme quelques jours avant pour que cette dernière ne soit pas inquiète.
Malheureusement, plusieurs jours passent, voire des semaines. Avec la pression des fêtes de fin d’année, les doutes se sont de nouveau installés ne sachant à quelles autorités s’adresser, elle décide de retourner à la direction où les patrons lui demandent d’attendre que l’effervescence des fêtes s’estompe.

Le silence suspect du gouvernement

Elle sera ensuite conduite au cabinet social de Duval Ebale, journaliste et président du Parti du peuple (Pdp). Ce dernier décide d’user de son carnet d’adresse pour informer le gouvernement de cette situation. C’est ainsi que les autres membres des familles des disparus, se sont manifestés. Et comme le gouvernement ne réagissait toujours pas, il décide d’appeler au téléphone certaines autorités du pays en direct de l’émission qu’il anime de lundi à vendredi. Des initiatives qui vont rester lettre morte parce qu’aucune enquête ne sera ouverte ; encore moins aucune déclaration officielle sur le sujet ne sera faite.

Un collectif ayant pour objectif de mettre la pression sur le gouvernement, est aussitôt mis sur pied avec pour porte-parole Duval Ebale. « Nous avons décidé de saisir le gouvernement par écrit notamment le ministre de l’Administration territoriale car nous sommes déjà sure du fait qu’ils soient au parfum du problème.

C’est le silence qu’ils observent qui nous inquiète. Nous avons tous vu comment le gouvernement a réagi avec promptitude lorsque les otages chinois ou encore les français ont été enlevés au Nord Cameroun.

L’épouse d’Amadou Ali a elle aussi été enlevée et nous savons tous les moyens qui ont été mis en jeux pour que cela soit résolu. D’où vient-il que 9 pères de familles disparaissent de la circulation depuis plus d’un mois sans que cala n’émeuve personnes ? Même ces autorité à qui nous avons confié nos vies et qui sont chargées nous protéger se taisent ? Est-ce parce que c’est la basse classe ?», s’insurge Duval Ebale, non sans promettre de ne pas lâcher prise jusqu’à ce que les Pouvoirs publics s’impliquent sérieusement.