Le processus sera progressif pour les 136 établissements fermés ces dernières années à cause des incursions de la secte terroriste Boko Haram.
Cette année, les carillons de la rentrée scolaire vont résonner dans bon nombre d’établissements scolaires qui ont été fermés ces dernières années suite aux incursions répétées des adeptes de la secte terroriste Boko Haram.
Cette recommandation a été faite par Midjiyawa Bakari, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord au cours de la réunion de restitution du séminaire des gouverneurs tenu récemment à Yaoundé. Notre descente sur le terrain les 28 et 29 août 2017 nous a permis de constater la mise en œuvre de cette mesure. Dans le département du Mayo-Tsanaga par exemple, le préfet Jean-Daniel Djoubouina fait savoir que des dispositions sont prises dans le sens du renforcement de l’effectif des forces de défense. Dans le même ordre d’idée, Julien Assé, le sous-préfet de Mayo-Moskota à Mozogo laisse entendre qu’à partir de cette année scolaire 2017, les forces de défense et de sécurité prendront des factions dans les établissements scolaires de son unité de commandement.
Ce tour que nous avons effectué le long de ce qui était alors appelé « zone rouge », c’est-à-dire du corridor Mozogo-Moskota-Ldingldind-Ldubam-Ldamang jusqu’à Hidoua Zélévet en passant par Maxi-Mabas nous a permis de constater un remarquable déploiement des forces de défense et de sécurité qui patrouillent dans cette zone, question d’assurer la sécurité des personnes et des biens.
C’est donc acquis. Selon Mahamat Mahama, le délégué régional sortant du Minesec dans l’Extrême-Nord, des propositions sont faites en vue de la réouverture de quatre établissements d’enseignement secondaire, notamment le lycée et le CETIC de Kolofata, le lycée de Kérawa et le CES de Tolkomari dans le Mayo-Sava.
Certaines indiscrétions parlent aussi de la probabilité d’ouverture du CES de Zélévet dans le Mayo-Tsanaga. Au départ, ce sont 12 établissements du second cycle qui étaient fermés. Les chiffres sont plus parlants au niveau du primaire. C’est un total de 124 écoles qui sont fermées. Selon les affirmations d’Aminou Sanda Zoua, le délégué régional de l’Education de base pour l’Extrême-Nord, les démarches sont entreprises en vue de la réouverture de 44 écoles.
Si ces propositions sont retenues, c’est le Logone et Chari qui obtiendrait le plus grand nombre d’écoles rouvertes, soit 40 sur les 43 fermées. Dans le Mayo-Tsanaga on parle d’une école sur les 19 fermées. Quant au Mayo-Sava, on envisage la réouverture de 3 écoles sur 62. Le gouverneur a instruit les maires de réhabiliter les établissements concernés par la réouverture des classes. Cette ouverture, a-t-on appris du milieu éducatif se fera de manière progressive, le contexte de sécurité étant le critère d’appréciation.