Cette information est relayée par le quotidien Le Jour édition du 3 mars 2017. Le journal qui dit tenir l’information du journal Intégration écrit que «la Banque Mondiale demande à l’État du Cameroun de supprimer les primes et autres avantages versés aux fonctionnaires».
Le quotidien dit même que le Cameroun et l’institution financière mènent en ce moment dans la ville de Yaoundé, Région du Centre, des discussions sur le sujet. «Dans le raisonnement de la BM, ces économies vont permettre à l’État de continuer de recruter».
Seulement, le quotidien, comme de nombreux économistes, se demande si l’État peut mettre fin aux avantages divers dont bénéficient les fonctionnaires.
Le quotidien désireux de connaître le revers de la médaille d’une telle décision dit avoir mené une enquête dont on retient que premièrement, on estime à 290 027 les agents de l’État. Ils vont coûter au contribuable la somme de 998,5 milliards de FCFA cette année. «Outre les salaires bruts, l’État mobilise des centaines de milliards de FCFA par an pour payer les primes à ces agents», écrit le journal.
Lesdites primes comprennent la dotation en carburant et lubrifiant, les indemnités de mission à l’intérieur et à l’étranger. «C’est le cas aussi des heures supplémentaires, des gratifications, des indemnités spécifiques, des indemnités forfaitaires de tournées et de risque, des indemnités de permanence, des primes de rendement, des primes pour travaux spéciaux et de primes spécifiques», ajoute le quotidien.
Selon la BM cette «générosité» est préjudiciable et voire même intenable pour le Gouvernement. Surtout comme le note bien le journal, celui-ci souhaite «passer la barre de mille milliards de FCFA de masse salariale en 2019 parce que ses effectifs augmentent de 7% l’an».
Jean Marc Bikoko le président de la centrale syndicale du secteur public, rencontré par le journal d’Haman Mana, a déclaré: «nous tenons à mettre en garde le Gouvernement, si jamais il venait à s’approprier cette recommandation en la rendant exécutoire. Car il s’agira là d’une méprise de trop contre ces travailleurs qui, avec l’un des pouvoirs d’achat les plus bas de la région Afrique, ne se sont jamais remis de la baisse drastique (+ de 70%) de leurs salaires en 1993».