Actualités of Saturday, 19 December 2015

Source: cameroon-info.net

Ça grouille à la vallée de Djoungolo

Photo utilisée juste à titre d'illustration Photo utilisée juste à titre d'illustration

Tous les ouvriers du chantier de construction de l’immeuble siège social du cabinet d’étude et d’expertise en bâtiments et travaux publics ont été placés en garde à vue au commissariat central numéro 1 de Yaoundé le 11 décembre 2015, puis déférés le lendemain au parquet du Tribunal de Première Instance de Yaoundé.

A en croire Le Messager du vendredi 18 décembre 2015, cette action faisait suite à l’exécution d’une réquisition du Préfet du département du Mfoundi datée du 4 décembre 2015 portant «arrêt des travaux sur le site de la vallée de Djoungolo, arrondissement de Yaoundé I, département du Mfoundi ; interpellé et déféré par devant le Procureur de la république tout contrevenant à l’exécution de la présente réquisition», lit-on entre autre.

Le site de la vallée du Mfoundi a été réquisitionné il y’a quelques mois pour accueillir la Cité des Cinquantenaires à Yaoundé. Des investisseurs privés à l’instar de Yannick Noah et de son fils Joachim Noah soutiennent l’Etat dans cet important projet de construction. Malgré l’injonction du Préfet du Mfoundi, le cabinet ECCTA-BTP a continué ses travaux de construction d’un immeuble «futuriste», même après les multiples interpellations du Préfet. Lors d’une séance de travail qui a eu lieu au Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain MINHDU, le responsable du cabinet d’expertise en bâtiment a «curieusement brandi une lettre du secrétaire général à la Présidence de la République, qui, soit disant, l’encourageait à continuer sereinement ses travaux», nous apprend le journal.

Selon lui, le fait qu’il érige un bâtiment aux allures futuristes est la raison pour laquelle le SGPR lui aurait donné le quitus pour continuer ses travaux et ignorer l’injonction de libération du site qui fait l’objet d’utilité publique. Les autorités du Mfoundi sont donc passées à la méthode de force. A en croire le journal, depuis l’arrestation de ces ouvriers et de toutes les personnes présentes sur le site au moment de la perquisition, les responsables du cabinet ECCTA-BTP n’ont pas encore réagit.