Le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh utilise son pouvoir pour obtenir des privilèges et se faire entendre, c’est un fait. Cette fois-ci, le lanceur d’alerte Boris Bertolt va plus loin en parlant du pillage des milliards de francs CFA à ciel ouvert pour la réhabilitation et la reconstruction de la Société nationale raffinage (Sonara) par la bande à Ferdinand Ngoh Ngoh, avec des révélations surprenantes.

La Sonara dirigée par Bako Harouna vient de signer en grande pompe avec le Cabinet d’ingénierie Axens, un contrat dont la durée est de 42 semaines pour la réalisation des études d’avant-projet sommaire (APS) du projet de réhabilitation des unités sinistrées de la Sonara.

Au terme de 42 semaines, plusieurs informations capitales sont attendues du cabinet français en vue du début de la réhabilitation proprement dite de la Société nationale de raffinage. Notamment, l’étude du marché, l’étude technico-financière approfondie assortie du business plan, la configuration retenue pour la nouvelle raffinerie ainsi que la nouvelle capacité de traitement en pétrole brut, l’analyse financière et économique de cette nouvelle configuration.

Par lettre n°0068/024 DG/48 du 07 Mai 2024, le directeur général de la Sonara a transmis au ministre d'État, secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, la synthèse des séances de travail relative à la manifestation d'intérêt du groupement Cimontubo/Financia Capital pour la reconstruction des unités sinistrées de la Sonara.

Dans la note de synthèse, la Sonara, elle-même écrivait : « Cimontubo et son partenaire Financial Capital ont la capacité de concevoir et de « designer » toutes les unités de production de la Sonara. Cimontubo et son partenaire Financial Capital ont la capacité technique et financière pour le démantèlement, l'ingénierie, l'approvisionnement, la construction, la mise en service et le démarrage de toutes les unités de la Sonara.

Cimontubo et son partenaire Financial Capital ont les ressources humaines expérimentées et compétentes pour conduire les travaux de reconstruction des installations sinistrées de la Sonara. La Sonara reste acquise aux Très Hautes Instructions de la Très haute Hiérarchie pour passer à la phase pratique avec la contractualisation et le démarrage des travaux ».

Harouna Bako lui-même confie de nouveau un marché d’études d’avant-projet sommaire (APS) du projet de réhabilitation des unités sinistrées de la Sonara. ». C’est à dire on reprend tout à zéro. Il y a plus grave, la Sonara sous le règne de monsieur Simo Djono Jean Paul, c’est-à-dire avant l’arrivée de Harouna Bako, (tous deux fils spirituels de Ferdinand Ngoh Ngoh) la Sonana avait déjà retenu au bout d'une procédure d'appel d'offre international, le cabinet américain Cemex pour la réalisation des études du FEED, travail préalable à celui du démantèlement des unités sinistrées.

La Sonara avait déjà entrepris aussi des négociations avec le Groupement Alysson/Cemex pour le même projet et le coût estimé à dire d'expert du Groupement était de 250 Milliards +/- 10%. Six ans après l’incendie de la Sonara du 31 mai 2019, et les multiples études effectuées dans oublier les négociations en phase de pré finalisation, tout a donc recommencé à zéro à la Sonara comme si rien avait été fait depuis six ans.

Une seule conclusion. Ces gens ne veulent ni réhabiliter ni reconstruire la Sonara, c’est simplement une perte de temps pour un pillage de milliards à ciel ouvert. Rappelons ici que quand la Sonara brûle, elle n’est pas assurée parce que le contrat d’assurance arrivé à terme, Simo Djonu, l’ancien DG a transmis le dossier au SGPR, Ferdinand Ngoh Ngoh pour qu’il valide le nom du nouvel assureur. Sauf qu’entre-temps boum, 400 milliards de francs CFA perdus.