Les Lions indomptables du Cameroun ont connu un stage mouvementé, marqué par des polémiques et des controverses qui ont vraisemblablement eu un impact sur leurs performances sportives, notamment lors du match nul concédé face à l'Eswatini à Nelspruit. Une enquête approfondie de notre rédaction révèle plusieurs vérités concernant ce rassemblement tumultueux.


La polémique la plus médiatisée a concerné André Onana, gardien de Manchester United, accusé d'avoir refusé de remettre son passeport au coordonnateur des sélections nationales pour la demande de visa. Or, selon nos informations, il s'agissait en réalité d'une simple confusion.

Le portier des Red Devils possédait deux passeports : l'un récent avec des pages disponibles et l'autre plus ancien, sans page libre pour apposer un visa. C'est ce dernier qu'Onana aurait remis par inadvertance au responsable de la Fédération camerounaise de football. L'erreur n'a été découverte qu'à l'ambassade d'Afrique du Sud, moment où le gardien a immédiatement rectifié la situation en fournissant son nouveau passeport.

Cette clarification vient contredire les rumeurs d'insubordination qui ont circulé à l'encontre du gardien international camerounais et qui ont alimenté un climat de tension au sein du groupe.


Autre victime collatérale de ces problèmes administratifs : Danny Namaso, nouvelle recrue de la sélection et joueur du FC Porto. Le jeune talent s'est retrouvé impliqué dans un imbroglio involontaire concernant son passeport.
Sans le savoir, Namaso avait remis son document de voyage à un représentant du ministère des Sports et de l'Éducation physique (MINSEP). Lorsque Timothée Atouba, après la publication de la liste des 26 joueurs sélectionnés, lui a demandé de fournir son passeport, le joueur a répondu avec surprise qu'il l'avait déjà transmis à un responsable du MINSEP. Cette situation a créé un moment de confusion entre les différentes parties prenantes, avant qu'une conciliation ne permette de résoudre ce malentendu.

Cet épisode illustre les problèmes de coordination entre les différentes entités impliquées dans la gestion administrative de l'équipe nationale.
La question des primes : des informations erronées
Autre sujet de controverse : le mode de paiement des primes accordées aux Lions indomptables. Contrairement à ce qui a été rapporté par certains médias, selon lesquels les primes seraient intégralement versées en espèces, nos informations exclusives révèlent une réalité différente.

Les joueurs perçoivent en effet leurs primes de victoire par virement bancaire, via des comptes ouverts à la banque UBA. Seule la prime de présence, d'un montant de 500 000 FCFA par joueur, est versée en espèces. Cette clarification vient contredire les rumeurs qui avaient alimenté des soupçons sur la gestion financière de l'équipe nationale.


L'accumulation de ces controverses et malentendus a contribué à créer un climat de tension au sein de la sélection camerounaise. Les difficultés logistiques liées au voyage depuis le Cameroun vers l'Afrique du Sud ont également alourdi l'atmosphère autour du groupe.

Ce contexte perturbé explique en partie la contre-performance des Lions face à l'Eswatini (match nul), un résultat décevant face à un adversaire a priori à la portée des hommes de Marc Brys.

Ces différents épisodes soulèvent des questions sur l'organisation et la communication au sein et autour de la sélection nationale. Une meilleure coordination entre la Fédération camerounaise de football et le ministère des Sports apparaît nécessaire pour éviter que de simples problèmes administratifs ne dégénèrent en controverses médiatiques préjudiciables aux performances sportives.
Les Lions indomptables, qui ambitionnent de retrouver leur lustre d'antan sur la scène continentale et mondiale, ont besoin d'un environnement serein pour exprimer pleinement leur potentiel. Les prochains rassemblements constitueront un test important pour vérifier si les leçons de cet épisode malheureux ont été tirées par toutes les parties prenantes.