Un nouveau rebondissement vient de marquer le climat déjà tendu au sein du football camerounais. Justin TAGOU, ancien président du Bamboutos de Mbouda, convoqué pour ce vendredi 11 avril 2025 à 15 heures devant la Chambre d'Instruction de la Commission d'Éthique de la FECAFOOT, ne répondra pas présent à cette convocation.
L'instance footballistique nationale souhaitait entendre TAGOU concernant "la participation de certains présidents de clubs à des réunions clandestines". Cette audition devait se tenir au siège de la FECAFOOT à Yaoundé-Tsinga.
Par l'intermédiaire de son avocat, l'ancien dirigeant du club de Mbouda a fait savoir à la Fédération qu'il ne pourra se présenter, invoquant deux raisons principales :
D'une part, il dénonce "une violation du principe du contradictoire", aucun élément du dossier ne lui ayant été communiqué au préalable pour préparer sa défense. D'autre part, selon son conseil, "la mobilité de mon client au regard de la gestion de son emploi du temps à l'étranger ne le rend disponible qu'à partir du 20 janvier 2026."
Cette date n'est pas anodine puisqu'elle se situe juste après les élections à la présidence de la FECAFOOT, prévues en décembre 2025. Cette décision pourrait donc être interprétée comme une manœuvre stratégique dans le contexte pré-électoral qui commence à s'installer au sein de l'instance dirigeante du football camerounais.
La FECAFOOT n'a pas encore réagi officiellement à cette fin de non-recevoir, mais selon des sources proches du dossier, l'instance pourrait envisager des sanctions à l'encontre de l'ancien président de Bamboutos de Mbouda pour non-comparution.
Cette affaire s'inscrit dans un contexte plus large de tensions entre différentes factions du football camerounais, à moins d'un an des prochaines élections fédérales.