Face au chaos à l’imprimerie nationale du Cameroun, les travailleurs menacent d’entrer en grève, information donnée en primauté par le lanceur d'alertes Boris Bertolt que nous citons.
Décidément, dit-il, plus rien ne va dans aucun secteur. C’est aujourd’hui le cas de l’imprécise nationale où les syndicats tirent une nouvelle fois l’alarme.
En effet, une lettre a été adressée au ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi. Elle date du 1er avril 2025 et dans celle-ci, on lit : « Malgré tous les efforts fournis par le gouvernement pour des solutions aux maux qui minent l'Imprimerie nationale depuis la nuit des temps, les travailleurs constatent avec amertume qu'ils n'arrivent pas à sortir de l'auberge ».
L’on peut noter que sur 7 machines, une seule fonctionne à peine du fait de l'absence de la maintenance régulière qui reste une mécanique préventive ; l'absence des matières premières et intrants de production, conséquence aucune commande ne peut être exécutée ; le sempiternel problème d'arriérés de salaire où l'on paye un mois de salaire sur trois mois sans tenir compter de l'état d'endettement des travailleurs dans les banques.
Aussi, la correspondance se poursuit en ces termes : « Les travailleurs qui restent des mois à se tourner les pouces du fait de ces manquements lisent entre les lignes la descente aux enfers de cette entreprise de souveraineté en se posant la question de savoir si le Gouvernement est complice, car c'est en exécutant les travaux que les caisses de l'entreprise sont renflouées. Comment comprendre qu'à ce jour, le comité interministériel mis sur pied ayant pris des recommandations pour la sortie de l'Imprimerie nationale des bas-fonds, le top management trouve qu'elles sont sans objet ? ».