Actualités of Tuesday, 15 April 2025

Source: www.camerounweb.com

De graves accusations tombent pour le PRC

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L'universitaire et politologue camerounais David Eboutou a vivement critiqué la stratégie d'opposition adoptée par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) depuis l'élection présidentielle de 2018. Dans une déclaration qui ne manquera pas de faire réagir, il pointe du doigt ce qu'il considère comme une dérive dans la pratique politique du parti dirigé par Maurice Kamto.


"Au lendemain de l'élection présidentielle d'octobre 2018, est apparu sur la scène socio-politique et notamment socio-numérique, une nouvelle forme d'acteurs, des néo-opposants qui s'en prenaient systématiquement à ceux qui avaient un argument contraire aux leurs," a affirmé David Eboutou. Il dénonce particulièrement la méthode employée par les partisans du MRC, qu'il qualifie de "démarche assez belliqueuse".

Selon l'universitaire, cette stratégie se caractérise par des attaques ad hominem et des "fatwas" lancées contre toute personne n'adhérant pas aux positions défendues par Maurice Kamto et son parti.
Des "lynchages organisés" sur les réseaux sociaux
Le politologue va plus loin en dénonçant ce qu'il considère comme des "lynchages organisés" visant à intimider les voix discordantes. "L'objectif était de vouloir contraindre et obliger tout le monde à réfléchir de la même façon, à chanter en chœurs," estime-t-il.

David Eboutou affirme lui-même être victime d'une "litanie d'insultes" de la part de certains militants et sympathisants du MRC, simplement pour avoir exprimé des opinions divergentes de la ligne du parti.


Cette sortie s'inscrit dans un contexte plus large de réflexion sur la nature et les méthodes de l'opposition politique au Cameroun. Elle met en lumière la difficulté d'établir un dialogue constructif dans un paysage politique fortement polarisé.

La critique d'Eboutou intervient alors que le MRC tente de se repositionner sur l'échiquier politique camerounais en vue des échéances électorales à venir, notamment la présidentielle prévue en octobre 2025, pour laquelle la participation de Maurice Kamto reste incertaine en raison de contraintes constitutionnelles.

Le parti de Maurice Kamto n'a pas encore réagi officiellement à ces accusations, mais elles risquent d'alimenter davantage les tensions déjà vives entre les différentes sensibilités politiques du pays.