Une situation exceptionnelle et préoccupante secoue actuellement les services de police de la capitale camerounaise. Le Commissariat central des renseignements généraux du Mfoundi a enregistré deux décès consécutifs de hauts responsables en l'espace de seulement 48 heures, suscitant émoi et interrogations dans les rangs des forces de l'ordre et au sein de l'opinion publique.
La Commissaire de Police BA'ANE MEBOULOU, qui occupait la fonction de Chef de Poste, est décédée aux premières heures de ce mercredi 16 avril 2025. Cette disparition survient à peine deux jours après celle de son supérieur hiérarchique direct, le Commissaire Divisionnaire Donald EKWOGUE EDONG, responsable de l'unité.
Selon des sources internes à la police qui se sont confiées sous couvert d'anonymat, les deux officiers seraient décédés "des suites d'un AVC". Cependant, la coïncidence troublante de ces deux disparitions rapprochées et la similarité des causes avancées alimentent de nombreuses spéculations au sein des cercles policiers et dans l'opinion publique.
"C'est absolument sans précédent dans l'histoire récente de notre institution. Deux hauts responsables d'une même unité sensible qui disparaissent dans des circonstances similaires à quelques heures d'intervalle, cela soulève légitimement des questions", confie un officier de police en service dans un commissariat voisin.
Les autorités policières et le Ministère de la Sécurité publique n'ont, pour l'heure, publié aucun communiqué officiel concernant ces deux décès. Ce silence institutionnel contribue à amplifier les interrogations sur d'éventuelles causes non naturelles ou sur des liens potentiels entre ces disparitions soudaines.
Le Commissariat central des renseignements généraux du Mfoundi, structure névralgique dans le dispositif sécuritaire de la capitale, gère des informations particulièrement sensibles et stratégiques. Certains observateurs s'interrogent sur l'existence possible de dossiers sensibles actuellement traités par cette unité.
"Dans notre métier, le stress est permanent et les AVC sont malheureusement fréquents. Mais deux cas aussi rapprochés au sein de la même hiérarchie directe, c'est troublant", explique un médecin proche des services de police, également sous couvert d'anonymat.
Dans les locaux du commissariat et au sein de la grande famille policière, l'émotion est palpable. Les drapeaux ont été mis en berne et plusieurs collègues des défunts se sont spontanément rassemblés devant les locaux pour un moment de recueillement.
"La Commissaire BA'ANE était une femme respectée et appréciée, connue pour son professionnalisme et sa rigueur. Sa disparition, si peu de temps après celle du Commissaire Divisionnaire EKWOGUE, nous laisse tous sous le choc", témoigne un agent du commissariat.
Les messages de condoléances affluent depuis ce matin sur les réseaux sociaux, tant de la part de collègues que de citoyens ordinaires ayant eu à collaborer avec les deux officiers disparus.
Les funérailles n'ont pas encore été programmées, les familles étant encore sous le choc de ces disparitions brutales.
L'administration policière devra maintenant rapidement combler ces vacances de postes dans une unité aussi stratégique, tout en apportant des réponses aux nombreuses questions qui entourent cette affaire. Une enquête interne pourrait être ouverte pour faire toute la lumière sur ces événements inhabituels.