Le journaliste camerounais clarifie sa position et sa relation avec le président de la FECAFOOT, se démarquant ainsi de nombreux autres professionnels des médias
Dans un contexte médiatique camerounais souvent marqué par des relations tendues entre journalistes et dirigeants sportifs, Ernest Obama Nana vient de faire une déclaration remarquée concernant Samuel Eto'o, l'actuel président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT).

"Je suis le seul journaliste camerounais, dans son entourage, à ne l'avoir jamais insulté. Ni hier, ni aujourd'hui, ni demain et je ne le ferai jamais", a affirmé Ernest Obama lors de l'émission "Les Zégliens". Une prise de position qui interpelle dans un paysage médiatique où les critiques envers le président de la FECAFOOT sont monnaie courante.

Cette déclaration intervient quelques mois après l'affectation controversée d'Ernest Obama à Maroua, dans l'Extrême-Nord du Cameroun, une décision prise par Samuel Eto'o lui-même. À l'époque, ce qui avait été perçu par beaucoup comme une sanction ou un "exil" n'avait pas entamé la loyauté du journaliste.
"Il faut que les gens cessent de penser que Maroua, Garoua, Ngaoundéré, c'est l'enfer. C'est le Cameroun et moi, j'aime mon pays", avait alors déclaré Obama, assurant même avoir reçu un accueil chaleureux de la part des élites locales qui lui auraient offert logement et billet d'avion.

Dimanche dernier, sur le plateau de l'émission "Le Club" diffusée sur Bnews 1, Ernest Obama a toutefois apporté une précision importante concernant sa situation professionnelle actuelle : "Moi je ne travaille pas au ministère des sports. Je ne travaille plus à la FECAFOOT."

Cette clarification met fin aux spéculations sur son statut, même si aucun communiqué officiel annonçant son départ de la FECAFOOT n'a jamais été rendu public. Le journaliste semble désormais concentré sur ses activités médiatiques, notamment à la télévision Bnews 1 où il anime plusieurs émissions.
Par sa déclaration sur son refus d'insulter Samuel Eto'o, Ernest Obama se positionne de façon singulière dans un environnement médiatique camerounais où les relations entre la presse et le président de la FECAFOOT sont souvent conflictuelles.

Cette prise de position soulève des questions sur la nature des relations entre journalistes et dirigeants sportifs, et sur la frontière parfois ténue entre critique constructive et attaque personnelle dans le traitement de l'actualité sportive camerounaise.

Reste à savoir si cette posture d'Ernest Obama envers Samuel Eto'o relève d'une éthique professionnelle personnelle ou témoigne d'une relation particulière entre les deux hommes, au-delà des simples rapports professionnels qui les ont liés par le passé au sein de la FECAFOOT.