Dans un article exclusif publié hier, Jeune Afrique lève le voile sur les coulisses d'une véritable bataille d'influence qui se joue actuellement autour de la personne du président camerounais. Au centre de cette lutte de pouvoir : l'inauguration de la nouvelle Assemblée nationale, devenue un enjeu politique majeur.
Selon les révélations explosives de Jeune Afrique, Paul Biya n'a pas été vu en public depuis près de deux mois. Retiré dans sa résidence de Mvomeka'a depuis le 28 février, le chef de l'État reste invisible alors que des événements majeurs se préparent dans la capitale. Cette situation alimente les spéculations sur son état de santé et sa capacité à continuer d'exercer ses fonctions.
Le magazine panafricain dévoile que Cavayé Yéguié Djibril, président de l'Assemblée nationale, mène un véritable forcing pour obtenir la présence physique du président lors de l'inauguration prévue le 25 avril. L'ironie de la situation n'échappe à personne : comment inaugurer un bâtiment portant déjà le nom de "Assemblée nationale Paul Biya" sans la présence de l'intéressé?
Cette seconde tentative d'inauguration, après celle avortée du 30 novembre dernier, prend des allures de test politique. D'après Jeune Afrique, le dispositif protocolaire présidentiel est déjà en place et 4 000 invités sont attendus, signe que Cavayé Djibril joue son va-tout dans cette affaire.
Les informations obtenues par Jeune Afrique révèlent également le rôle crucial joué par Samuel Mvondo Ayolo, directeur du cabinet civil de la présidence. Ce dernier servirait d'intermédiaire dans cette tentative d'extraction du président de sa retraite dorée du Sud. Ces tractations en coulisses témoignent des luttes d'influence qui agitent les cercles du pouvoir camerounais.
Face à l'incertitude persistante, Jeune Afrique affirme qu'une solution alternative serait à l'étude : envoyer la Première Dame, Chantal Biya, pour représenter son époux lors de la cérémonie. Cette option confirmerait les inquiétudes concernant la capacité ou la volonté du président à apparaître en public.
Dans ce contexte tendu, l'équipe de communication présidentielle tente de maintenir l'illusion d'une présence active du chef de l'État. Le magazine révèle qu'une campagne numérique intensive a été lancée pour diffuser quotidiennement des messages sur le vivre-ensemble, dans l'espoir de conserver Paul Biya dans l'esprit des Camerounais malgré son absence physique prolongée.
Ce n'est qu'à l'occasion de la fête nationale de l'Unité, le 20 mai prochain, que le président pourrait finalement réapparaître en public, concluent les sources de Jeune Afrique. D'ici là, la bataille d'influence autour de sa personne devrait se poursuivre dans les couloirs du pouvoir.