Quand Biya voulait condamner Titus Edzoa à mort. Dans son livre intitulé Survivre à l'injustice, Michel Thierry Atangana qui a passé 17 ans de détention au Secrétariat d'État à la défense (SED) affirme qu'au moment où il est arrêté en mai 1997, il n'y a encore aucun dossier d'accusation contre lui.
C'est après avoir passé 12 jours de garde à vue, sans se laver, qu'on commence à chercher les éléments d'inculpation.
On lui propose alors de porter de fausses accusations contre Titus Edzoa arrêté au même moment que lui.
Titus Edzoa avait démissionné du gouvernement quelques mois plutôt pour être candidat à la présidentielle de 1997. On lui précise que s'il porte des fausses accusations, Titus Edzoa sera condamné à mort sans jugement, pour haute trahison et lui il sera libéré.
Face à son refus d'obtempérer, son calvaire va commencer jusqu'en février 2014, date à laquelle il a été libéré. Titus Edzoa, faut-il le rappeler, est née un jour de janvier 1945 à Douala.
Le médecin et homme politique a grandi au quartier New-Bell, faisant ses études primaires à l'école St-Jean Bosco. En 1964, au collège Liberman à Akwa, il fait partie des plus jeunes de la classe avec comme camarade de promotion le futur ministre de la Justice. Titus Edzoa obtient son Baccalauréat option philosophie à 19 ans en juin 1964.
C'est en 1975, alors âgé de 30 ans, qu'il obtient son diplôme de chirurgie générale. Au cours de la période 1976-1985, il exerce le métier de chirurgien dans divers hôpitaux du pays et enseigne à la faculté de médecine dans la capitale Yaoundé. Il est arrêté, quelque temps après Michel Thierry Atangana que l'on présente comme étant son futur directeur de campagne.