L'interview de Jeune Afrique avec Hervé Emmanuel Nkom offre un éclairage sans détour sur la question de l'âge et de la longévité politique de Paul Biya. Alors que le président camerounais est désormais nonagénaire et à la tête du pays depuis plus de quatre décennies, Nkom rejette toute critique basée sur l'âge.
« Ne dure pas au pouvoir qui veut, mais qui peut », déclare-t-il avec une assurance qui résonne dans les colonnes de Jeune Afrique. Pour Nkom, l'âge n'est pas un critère disqualifiant, et la Constitution camerounaise ne fixe aucune limite à cet égard.

Selon le journal, Nkom souligne que Paul Biya « assume ses responsabilités sans dysfonctionnement », y compris dans des contextes sécuritaires particulièrement complexes. Il cite notamment les défis dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest, de l'Extrême-Nord et à la frontière est.

L'argumentaire de Nkom, rapporté par Jeune Afrique, va plus loin. « Il n'est pas interdit à un parti politique ou un candidat de faire de l'âge et du nombre de mandats du président un argument électoral, mais les résultats des suffrages universels nous ont montré que cette approche n'apporte pas de valeur ajoutée dans la compétition. »

Plus profondément, Nkom plaide pour un débat politique axé sur le fond. « Les élections devraient être un combat de projets de société, plutôt que des attaques "ad hominem" », affirme-t-il dans l'interview.