Nommé président du conseil électoral d’Elections Cameroon (Elecam) en 2017, Enow Abrams Egbe est aujourd’hui au cœur des enjeux électoraux au Cameroun. Avec la présidentielle d’octobre 2025 à l’horizon, cet administrateur civil anglophone, originaire du Sud-Ouest, doit relever un défi de taille : organiser un scrutin libre et transparent dans un contexte politique tendu.

Depuis son arrivée à la tête d’Elecam, Egbe a supervisé quatre élections, toutes remportées par le parti au pouvoir, le RDPC, mais également marquées par des accusations de fraudes de la part de l’opposition. Malgré ces critiques, il a réussi à stabiliser l’institution, en mettant fin aux luttes internes entre le conseil électoral et la direction générale.

L’un des principaux points de tension reste la révision du code électoral, réclamée par l’opposition. Bien qu’Egbe ne se soit jamais publiquement prononcé sur cette question, Elecam a lancé en 2024 une consultation interne pour recueillir des propositions d’amélioration.

Avec un budget pouvant atteindre 50 milliards de F CFA lors des années électorales, Elecam joue un rôle crucial dans la préparation des scrutins. Mais l’institution est également critiquée pour son manque de transparence, notamment concernant la publication de la liste électorale nationale, une obligation légale non respectée selon l’opposant Maurice Kamto.