Actualités of Tuesday, 3 December 2024

Source: www.camerounweb.com

Élections : les Sardinards honteusement mis à nu

Élections : les Sardinards honteusement mis à nu Élections : les Sardinards honteusement mis à nu

À chaque élection présidentielle au Cameroun, un phénomène bien connu refait surface : celui des "patriotes alimentaires" ou "ventriotes de saison". Ces acteurs, souvent bien identifiables, surgissent au moment des grandes échéances électorales, usant de leur influence pour justifier, défendre, et parfois embellir une gouvernance décriée. La cuvée de 2025 ne fait pas exception.

Les préparatifs pour l’élection présidentielle à venir sont déjà en marche, et il semblerait que le fameux "gombo", terme utilisé pour désigner les avantages perçus par certains en échange de leur soutien, commence à circuler dans certains cercles. Le G20 de 2025, bien que toujours en phase de composition, voit déjà l’entrée en scène de plusieurs influenceurs, blogueurs et journalistes, souvent qualifiés de "pro-RDPC". Leurs positions, notamment sur des sujets sensibles comme la loi des finances ou la gestion controversée du pays par le RDPC, sont souvent perçues comme des discours motivés davantage par des intérêts personnels que par des convictions sincères.

Le décalage est flagrant. Alors que la population est confrontée à des tragédies comme celle de la falaise de Dschang, où des vies ont été perdues, ces "patriotes de saison" continuent de justifier des décisions gouvernementales, même face à des situations d'urgence. La récente inauguration du nouveau siège de l’Assemblée nationale, sous le regard absent de certaines figures clés, a suscité des arguments dignes d’une rhétorique bien rodée, loin des préoccupations réelles de la population.

Ernesto Yene, dans une critique acerbe, souligne que ces acteurs sont prêts à tout pour maintenir leur place, utilisant la règle des "3 L" : "Lécher, Lâcher, et Lyncher". Une stratégie bien connue dans les rouages de la dictature, où la loyauté se limite à des avantages immédiats. Ces "Sardinez", comme il les appelle, ne sont que le reflet d'une réalité où l'intérêt personnel prime sur le bien commun.