La fin des délestages annoncée pour 2020. L'annonce été faite par le Minée a hier à Yaoundé, lors de la cérémonie de signature des termes de références finaux du projet Nachtigal.
Le barrage hydroélectrique de Nachtigal sur le fleuve Sanaga, d’une capacité installée de 420 mégawatts, et dont les travaux démarrent théoriquement au troisième trimestre 2016, entrera en activité en 2021, a-t-on appris hier à Yaoundé, lors de la cérémonie de signature des termes de références finaux entre le consortium Nachtigal, l’Etat du Cameroun (représenté par le ministre de l’Eau et de l’Energie) et le concessionnaire du service public de l’électricité, Eneo S.A.
Lesdits termes de références précisent en effet la structuration contractuelle du projet et les différents contrats à intervenir entre les membres du consortium et Eneo, notamment le contrat d’achat d’énergie, ainsi que les conditions de raccordement de la future centrale au réseau de transport qui est amené à être exploité par la Société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel) au moment de la mise en service de la centrale.
Ils fixent aussi les principaux termes commerciaux, techniques et économiques du contrat d’achat d’énergie et de la convention de raccordement de l’ouvrage au réseau de transport, et les caractéristiques techniques de la centrale.
La prochaine étape du projet Nachtigal, annonce Eneo, sera celle dédiée à la mise en place des accords contractuels entre les parties et surtout la négociation par le consortium chargé de la réalisation de ce projet, des accords de financements avec ses bailleurs de fonds.
« A l’instar des projets structurants de première génération comme Memve’ele, Lom Pangar et Mekin, le projet Nachtigal-Amont est l’un des projets prioritaires se trouvant dans notre document au titre des projets structurants de seconde génération », indique Basile Atangana Kouna. Il figure en effet parmi les projets structurants dits de seconde génération que sont Makay, Menchum, et bien d’autres, tous inscrits dans le Programme de développement du secteur de l’électricité à l’horizon 2030.
D’ores et déjà, le Minee annonce la fin des délestages pour 2020, date correspondant à la mise en service des premières machines du futur barrage de Nachtigal. D’ici à là en réalité, il y aura eu la mise en service des barrages de Mekin (15 Mw), de Memve’ele (201 Mw), de l’usine de pied du barrage de Lom Pangar (30 Mw), de Makay (400 Mw), etc. Selon Basile Atangana, le Cameroun aura, à l’horizon 2020, une production cumulée d’au moins 2000 Mw d’électricité. De quoi éloigner le pays des délestages auxquels il fait face actuellement.
Le Cameroun aura certainement atteint, à l’horizon 2020, la vitesse de croisière dans la construction de l’ensemble des grands projets sur lesquels il compte s’appuyer pour relancer sa croissance dans le but ultime d’être émergent en 2035. Ceux-ci vont nécessiter une forte offre en électricité. Face à l’augmentation progressive de l’offre énergétique, il va y avoir beaucoup d’investissements privés au Cameroun.
Certainement qu’au niveau des ménages, la demande aura aussi augmenté d’ici à 2020. Ces quelques raisons et bien d’autres n’autorisent pas le Minee à se montrer autant optimiste quant à la fin prochaine des délestages, car la demande pourrait largement se situer au-dessus de 2000 Mw en 2020. Le projet Nachtigal nécessite des financements de l’ordre de 1 milliard de dollar, soit 656 milliards F Cfa.