Les premiers résultats mitigés du Cameroun à la Coupe du Monde Qatar 2022 ne surprennent point l’ancien portier des Lions Indomptables du Cameroun Joseph-Antoine Bell. Dans un entretien accordé à un média français, l’ancien gardien de but des Marseillais tire à boulet rouge sur Samuel Eto’o et son équipe qui promettent la coupe aux Camerounais. Selon Bell, ce sont des écervelés qui ne font aucune analyse des données statistiques inquiétantes du Cameroun.

« Au Cameroun, on aime bien parler de la sorcellerie. Et moi, j'ai la chance d'être initié à la sorcellerie d'ici, mais aussi à celle des Blancs: les statistiques. C'est ça qui vous montre, à vous les Européens, quelle est la tendance. Et que disent les statistiques? Elles disent que nous avons participé 7 fois à la coupe du monde, pour un seul quart de final. Cela veut dire que la probabilité qu'on sorte au premier tour est très grande. Il faut regarder les choses en face. Nous sommes dans un groupe de 4 et il n’y a que les Camerounais pour ne pas remarquer que nous sommes l'équipe la moins bien classée de la poule au classement Fifa. Autrement dit, nous allons rencontrer plus fortes que nous : le Brésil, la Suisse et la Serbie. Il va donc falloir réaliser des exploits à chaque match pour gagner et se qualifier. Et que dit notre président ? Qu'il vise la finale ! Ce sont des écervelés... Comment on va aller ne serait-ce qu'en demie ? Comment ? C'est quoi le plan ? Il faut vraiment un culot monstre pour annoncer ça d'autant plus que c'est contre-productif : les seules fois où une petite équipe bat une grande, c'est quand la petite équipe est modeste.

Aux Camerounais qui espèrent voir le Cameroun briller durant cette coupe du monde, Joseph Antoine Bell est porteur d’un message peu encourageant. Ils vont pleurer. « Je peux déjà vous annoncer qu'on va pleurer à la coupe du monde. Mais c'est une habitude chez nous. Je répète depuis 1984 que notre football ne va pas dans la bonne direction. Mais peut être que ce que je dis est trop fin pour le milieu du foot camerounais... J'observe que les premières décisions de notre nouveau président de la Fecafoot Samuel Eto'o ressemblent exactement à celles prises par ses prédécesseurs... Malheureusement les mêmes causes entraînent les mêmes effets. Je sais déjà que nous allons échouer. On ne peut pas gagner. Nous ne sommes pas assez bien préparés. », a-t-il déclaré.