Actualités of Saturday, 9 July 2022

Source: www.camerounweb.com

‘Hautes instructions’ : Ferdinand Ngoh Ngoh a encore frappé

10 milliards pour produire et transformer le blé au Cameroun 10 milliards pour produire et transformer le blé au Cameroun

La guerre en Ukraine a révélé aux yeux du monde la dépendance de certains pays africains au blé importé soit de la Russie soit de l’Ukraine. Paul Biya souhaite briser cette chaîne de dépendance et ordonne la mise en place d’un vaste programme de production et de transformation du blé au Cameroun. Pour atteindre cet objectif, le chef de l’Etat a instruit Ferdinand Ngoh Ngoh afin qu’une subvention de 10 milliards de francs CFA soit attribuée à l'Institut de Recherche agricole pour le Développement (Irad). Louis Paul Motaze, le ministre des finances est invité à mettre en application les hautes instructions du président de la République.

« J'ai l'honneur de vous répercuter les très hautes instructions de monsieur le président de la République prescrivant, sur une période de cinq ans à l'institut de Recherche agricole pour le Développement (Irad), une subvention d'un montant gobal de dix milliards trois cents millions de francs CFA dédiée au développement de la production et de la transformation du blé au Cameroun », lit-on dans une signée par le secrétaire général de la présidence de la République.

Si l’idée de produire sur place le blé est à féliciter, le destinataire des fonds cause problème. Selon le journaliste camerounais Alex Gustave Azebaze, la structure qui devrait bénéficier de la subvention de l’Etat est pour développer la production et la transformation du blé au Cameroun est la Sodeble et non l’Iraf.

« Alors que la Sodeble se trouve à Nkolbisson, en face de l'Irad même, c'est à cette dernière que le présidence camerounaise accorde une importante subvention destinée à la production de blé. N'y a-t-il pas une erreur d'aiguillage voire de destinataire qualifié ? Pourquoi, à défaut de remettre la Sodeble, entité publique, à niveau, ne pas accorder des facilités fiscales et financières aux investisseurs privés pour développer et doper la production nationale de blé?
Qui pour m'expliquer cette situation? Surtout qu'on ne nous fasse pas croire que c'est pour la recherche agricole, mission réglementaire de l'IRAD », a-t-il indiqué.