Le 6 mars 2023, dans un décret, le Chef de l’Etat Paul Biya a annoncé la revalorisation de la rémunération mensuelle de base des personnels civils et militaire à un taux de 5,2%. La revalorisation en question s’applique sur le salaire de base et est effective depuis le mois de février 2023.
Après analyse du décret présidentiel, les syndicats d’enseignants dénoncent une discrimination. En effet, réunis le 15 mars 2023 Yaoundé, les syndicats affirment que l’Etat a d’une manière inacceptable discriminé l’ensemble des personnels civils à l’exception des magistrats.
« Alors que les enseignants des collèges et Lycées plafonnent à l’indice 1140, qu’ils attendent depuis plus de deux décennies en vain un rééchelonnement indiciaire, les personnels militaires ont vu leurs plafonds indiciaires portés à 1300 (fonctionnaires de l’administration pénitentiaire), à 1400 (fonctionnaires de police) et à 1600(sous-officiers et officiers de l’armée de la gendarmerie) », ont critiqué les syndicats d’enseignants.
Ces derniers ont également fait pas de la différence de rémunération « surprenante et choquante » qu’il y a entre les deux groupes (civil et militaire). Cette différence salariale démontrée par les enseignants, va de 14 889 francs CFA à 214 911 francs CFA en fonction de l’indice solde.
Mais aussi, il en ressort de leur réunion que « les personnels à la retraite ont été exclus du modeste ajustement ayant profité aux actifs alors que tous subissent parallèlement les effets de la hausse des prix ».
In fine, pour les syndicats des enseignants, rien n’explique ni ne justifie cette discrimination dans les rémunérations. « Il s’agit donc d’une injustice flagrante et inadmissible, contraire à la volonté du peuple camerounais inscrite dans la Constitution », soulignent-t-ils.
Ceux-ci ont donc posé des exigences sur la table que les autorités devraient s’en presser de respecter à l’instar du rééchelonnement indiciaire pour toutes les catégories.