Incomprise par ses détracteurs, Calixthe Beyala fait une mise au point. L’écrivaine camerounaise n'est militante d’aucun parti politique et n’est pas à la recherche d’un homme pour prendre soin d’elle.

« Serait-il utile que je le répète ? Je suis un électron libre ; je n'ai jamais été d'un parti politique et je n'intégrerai pas de sitôt un parti politique. Je ne suis pas non plus à la recherche d'un mari pour me commander, me dominer et en contrepartie, m'offrir un toit ainsi qu'un peu de nourriture. Je suis ultra autonome. Pour vos phantasmes, enfermez-les. Je n'ai pas besoin de ces chiures dans mon existence », a-t-elle publié sur sa page Facebook.

Depuis un moment, Beyala tire à boulet rouge sur le régime de Yaoundé. Depuis l’assassinat barbare du journaliste Martinez Zogo, ses critiques ne cessent de pleuvoir. Et pourtant l’écrivaine était bien introduite dans le sérail. Il lui était d’ailleurs attribué une aventure amoureuse avec le Directeur du cabinet civil de la présidence de la République. Tout a changé quand un cousin de Paul Biya a décidé de lui soutirer une parcelle que l’Etat lui aurait offert.

Procès

L'écrivaine Calixthe Beyala ne baisse pas les bras. Après avoir fait le tour des juridictions du Cameroun sans succès, elle saisit un tribunal français dans le cadre du litige foncier qui l'oppose au neveu du chef de l'Etat Paul Biya.

L'information est révélée par le journal Afrique Intelligence. Beyala " a déposé une plainte le 15 novembre 2022, devant le tribunal judiciaire de Paris, pour les chefs de "corruption, dégradation de bien et menaces". L'affaire est suivie de très près à la présidence camerounaise en particulier par le directeur de cabinet civil Samuel Mvonde Ayolo", indique le média qui précise que l'écrivaine s'est attachée les services de l'avocat William Bourdon.

Beyala obtiendra-t-elle en France ce qu’elle n’a pas pu obtenir au Cameroun ? En plus d'être le neveu de Paul Biya, Bonaventure Mvondo Assam que poursuit Calixthe Beyala est un influent député du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Ce baron du régime Biya est accusé par Beyala de lui avoir retirer une parcelle qui lui a été offerte pour l’Etat du Cameroun pour la construction de sa fondation.