On tend vers une crise diplomatique entre le Cameroun et la Confédération Africaine de football (CAF). Selon le journaliste Boris Bertolt, « on ne peut pas embarquer toute une République dans l’opprobre pour défendre un individu. Quel diable peut bien pousser les uns et les autres à insulter la CAF ? »

« Qui a donné la CAN au Cameroun ? Qui ? C’est la CAF. Tout le monde le sait. Notre pays ne remplissait pas les conditions pour l’attribution, mais pour récompenser notre Histoire et faire plaisir à Issa Hayatou, ils ont décidé que le Cameroun sera célébré par toute l’Afrique et le monde. Notre compatriote Issa Hayatou a dirigé la CAF pendant près de 30 ans. Oui. C’est un camerounais qui a été le patron du football en Afrique pendant 30 ans. Aujourd’hui, parce que Samuel Eto’o est impliqué dans des affaires de corruption, il monte une meute pour venir saper les relations historiques que notre pays entretient avec cette organisation », poursuit-il.

« Devrais-je vous rappeler que des brillants compatriotes telles que Alex Siewe, Junior Binyam, Abel Mbengue ont également fait rayonner l’image de notre pays au sein de cette organisation panafricaine ! La République ne peut pas se mettre à genoux pour un individu impliqué dans des comportements qui nuisent à notre pays et à son honneur. Eto’o Fils n’est pas l’Etat et l’Etat est au-dessus de Samuel Eto’o. La Fécafoot appartient à l’Etat, la Fécafoot est un instrument de politique étrangère de l’Etat et pour cette raison, quand un ambassadeur de la trempe de Mila qui n’a rien obtenu chez les blancs en Europe et tout obtenu en Afrique grâce à cette CAF l’insulte aujourd’hui, c’est le respect même du Cameroun qui est couché au sol. Quand la CAF qui donne à Samuel Eto’o, 4 ballons d’or est aujourd’hui traînée dans la boue par celui-là même qu’elle a hissé sur les sommets, on se demande ce qui cloche dans sa tête », a-t-il ajouté.

« C’est le silence du ministère de tutelle de la FECAFOOT qu’est le ministère des Sports qui intrigue alors qu’il a à sa tête un rompu du droit et des Relations internationales. L’Etat ne peut continuer à afficher un tel mutisme devant ce qui s’apparente à un incident diplomatique en cours. Rappelez-vous quand Ahmad Ahmad à l’époque président de la CAF avait humilié le Cameroun en déclarant que notre pays n’était même pas capable d’accueillir une CAN à huit équipes. Qui était son conseiller à cette époque ? Samuel Eto’o. Pourquoi n’a-t-il pas dit à son ami de ne pas s’attaquer à son pays ? », a conclu Bertolt.