Selon le leader du Mouvement les Libérateurs, le Cameroun traverse une situation critique qui nécessite l’instauration d’un gouvernement de transition. Dans un communiqué, Olivier BILE appelle à la solidarité nationale et à l’amour du prochain entre Camerounais.

COMMUNIQUE DES LIBERATEURS

CRISE DES CARBURANTS: EXIGENCE RENOUVELEE D’UNE CATHARSIS NATIONALE

Des stations entières gorgées de monde, de voitures et de motos; De nombreuses autres, plutôt désertes faute d’essence; Des individus désabusés déambulant dans les rues avec des bidons vides; D’autres parcourant des dizaines de kilomètres à pieds pour se rendre à l’école ou au travail; Des points de ramassage de passagers noirs de monde; Le tableau n’est pas exhaustif…..

Depuis quelques jours, le pays est assommé par une crise des carburants sans précédent, qui se conjugue plus généralement à une crise énergétique ainsi qu’à d’autres de natures diverses.

Pendant ce temps, aucune véritable communication gouvernementale à l’exclusion d’un communiqué vague et lapidaire du Ministre de l’eau et de l’énergie.
Le pays est manifestement embourbé dans une phase hautement critique de sa trajectoire historique, d’autant que la plupart des prévisionnistes n’annoncent pas une véritable cessation à court terme de ces pénuries. Bien au contraire, la situation globale pourrait demeurer ou empirer, la problématique qui nous tenaille étant plus structurelle que conjoncturelle.

Par-delà la justification conjoncturelle évoquées par le ministre, nous sommes, en réalité, globalement rattrapés au plan macroéconomique, par nos faiblesses et notre dépendance en matière monétaire et financière; tout cela est conjugué à notre défaut d’autonomie stratégique notamment en matière d’infrastructures de raffinage et de stockage du pétrole.

Cela dit, l’opinion devrait savoir que toute grille de lecture uniquement temporelle sur le problème camerounais est désormais très insuffisante. Il est indispensable de mobiliser une grille d’analyse plus profonde.
Par ma plume, les Libérateurs avaient déjà, il y a quelques mois, prophétiquement alerté la communauté nationale et spécifiquement nos dirigeants actuels sur ces évolutions critiques vers lesquelles notre pays se dirigeait inexorablement. Nous formulions alors tout un corpus de propositions pouvant nous permettre de prévenir ou de contenir ces crises du reste déjà très latentes.


L’espérance devant engendrer la patience, je voudrais revenir, par le présent communiqué, rappeler ces propositions patriotiques adressées par écrit au régime de Yaoundé et centrées sur le point suivant : » l’exigence d’un gouvernement de Transition, d’union nationale et de salut public ». Car toutes les petites solutions à caractère exclusivement technique énoncées ici et là, ne suffiront pas pour juguler cette crise structurellement établie dans des fondements divers et de grande complexité.
Disons les choses clairement et définitivement : Seuls la solidarité nationale, l’amour du prochain entre Camerounais, la conscience de notre communauté de destin en tant que Camerounais du nord au sud et de l’est à l’ouest, la mise en synergie des intelligences diverses de tous les enfants de ce pays, sans discrimination aucune, la mutualisation de nos capacités, compétences et énergies du terroir comme des diasporas, permettront de surmonter durablement cette dynamique de crises redoutables et porteuses de lendemains très incertains, qui se manifeste un peu plus clairement sous nos yeux aujourd’hui.
Je suis bien conscient que ce que je dis est difficile à comprendre. Retenons simplement que les divisions, les replis identitaires et la désunion font la faiblesse et alimentent les crises.

L’union seule, sur une véritable fondation republicaine, fera la force de notre pays.
A bon entendeur……

Dieu bénisse le Cameroun !!!

» Mieux vaut être deux que seul, car ainsi le travail donne bon profit. En cas de chute, l’un relève l’autre….. Et si l’on couche à deux, on se réchauffe, mais seul comment avoir chaud ? Là où un homme seul est renversé, deux résistent, et le fil triple ne rompt pas facilement ». l’Ecclésiaste 4, 9-12.