Mamadou Mota, premier vice-président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), affirme que le régime et le chef de l'Etat sont responsables de la dérive de nos institutions. Mota a déjà exprimé ses inquiétudes à plusieurs reprises suite à l'incident impliquant Me Fabien Kengne, qui a été enlevé par des agents de la Sécurité Militaire (SEMIL) juste devant le bâtiment de la Télévision Equinoxe après avoir participé à une émission. Dans un récent communiqué, le premier vice-président du MRC exprime son désarroi face à l'état de nos institutions.

"Nos institutions sont devenues des réminiscences des gardiens de la révolution iranienne. Aujourd'hui, elles brillent par leurs méthodes qui ressemblent à celles des ayatollahs iraniens : enlèvements, assassinats secrets, tortures impitoyables, emprisonnements... Il y a eu MZ (Martinez Zogo, NDLR), et lorsqu'il a fallu s'attaquer aux causes de son assassinat, les soi-disant "experts" se sont contentés de polir l'image odieuse de la dictature, allant parfois jusqu'à justifier cet acte odieux. Et maintenant, c'est Me Kengne. Sans aucune honte, une structure étatique, financée par nos impôts, s'est transformée en véritable guillotine au lieu de nous protéger. D'autres se taisent. En effet, après MZ, il y a eu des meurtres non élucidés. Comme il ne s'agit pas d'un de nos proches, comme il s'agit de SEMIL, nous n'osons pas parler car on craint que ce soit l'âme réincarnée de Foch", écrit-il.

Mamadou Mota conclut simplement que le problème du Cameroun se situe au niveau du régime actuel et du Président de la République.

"Le problème du pays, c'est le régime, c'est Paul Biya. Nous ne pouvons pas accepter que la DGRE et le SEMIL kidnappent ceux qui ne chantent pas les louanges de Biya. C'est nauséabond pour un pays. Par de telles actions, ils aspirent à s'asseoir à la table de la civilisation... Qui sera le prochain ?