La campagne « mode-avion » lancée par les consommateurs camerounais pour dénoncer les tarifs et la qualité des prestations des opérateurs de téléphonie donne ses premiers fruits. Selon une note de la ministre des postes et télécommunications en circulation sur des plateformes digitales, rendez-vous est donné le 27 avril au directeur général de l'Agence de régulation des télécommunications au Minpostel pour évoquer "les mesures prises pour l'amélioration de la qualité de service des communications électroniques et la protection du consommateur. Une convocation similaire est également adressée aux DG de MTN et Orange Cameroun.

Pour dénoncer les tarifs relativement excessifs des opérateurs de téléphonie mobile, hommes politiques, acteurs de la société civile, artistes et influenceurs ont lancé l’opération « mode avion » qui consiste à inviter la population à mettre son téléphone portable en mode avion de 12h à 14h pendant deux jours.

Les initiateurs de cette opération espèrent que la rencontre entre le Directeur de l’ART et le Minpostel va aboutir à une réduction des tarifs. D’autres camerounais restent prudents. Ils estiment que ce rendez-vous annoncé sur les réseaux sociaux peut être simplement un stratagème pour calmer les ardeurs des partisans du mouvement.

« Pour nous les consommateurs, très souvent abandonnés à notre propre sort, méprisés et finalement victimes de toutes arnaques et vols, sans aucune protection de qui que ce soit, ni même des syndicats de consommateurs, nous sommes ruinés à la fin pendant que les autres s'enrichissent à notre dépourvu.

Cette note de la ministre ne nous concerne pas et ne nous a jamais concernés. Pour notre boycott, elle n'existe même pas car elle a pour unique objet la "qualité de service de communications électroniques". Nous connaissons notre mal et nous l'avons exprimé à très des revendications formulées.

Alors, nous ne lâcherons rien tant que nos revendications ne seront pas remplies. Ceux qui iront s'asseoir pour parler avec ces gens en notre nom, perdront leur temps car notre mouvement n'a pas de porte-parole. C'est chacun qui jugera de sa satisfaction à partir des différents forfaits qui seront proposés. Nos oreilles restent néanmoins attentives à leurs réunions car nous ne sommes pas adeptes des dialogues de sourds », a publié la plateforme « Enfant de la patrie ».