• Les populations de Mvila dénoncent les injustices dont elles sont victimes
• Elles ont bloqué la route Ebolowa-Akom
• Deux ministres ont été pris en otage
La tension était vive ce 28 septembre 2021 sur la route Ebolowa-Akom. Les habitants de Mvila et les localités environnantes, porteurs d’une litanie de revendications avaient bloqué la route pour exprimer leur mécontentement. Ils dénoncent entre autres l’absence d’eau potable et d’électricité dans la zone. La localité selon les riverains est sans électricité depuis presque un an. Les multiples revendications des populations auprès du préfet n’ont jamais été prises en compte. La situation s’est dégénérée suite à l’écroulement de l’unique pont qui permettait à la population de la rallier les localités avoisinantes.
Face au mouvement d’humeur, les autorités camerounaises ont dans un premier temps dépêché des forces de l’ordre qui ont dispersé la foule à coup de bombes lacrymogènes. Il a fallu l’intervention du ministre de l’enseignement supérieur et son homologue de l’énergie et de l’eau pour décanter la situation tard dans la nuit après de longues négociations. Le ministre Eloundou Essomba Gaston a ordonné dans la foulée, le décaissement d’une enveloppe de 200 millions de francs CFA pour le démarrage des travaux d’électrification et d’adduction d’eau potable dans la localité.
De son côté, le ministre Jacques Fame Ndongo s’engage à veiller à ce que l’axe Ebolowa-Kribi soit bitumé dans un bref délai comme l’avait promis le chef de l’Etat il y a quelques années.
Selon le chef du village de Mvila Yemesseng interrogé par nos confrères d’Equinoxe TV, certaines autorités locales tentent de politiser leurs revendications qui sont d’ordre social.
« C'est une grève de masse. Les gens en ont marre. Les autorités administratives veulent politiser le problème alors qu'il s'agit d'un problème social. Les pauvres paysans ne peuvent pas vivre sans le courant. C'est nous qui donnons l'eau en ville. L'électricité de la ville fonctionne plus ou moins grâce à cette adduction d'eau mais nous n'avons rien. C'est un problème d'injustice », a déclaré le chef du village de Mvila Yemesseng.