Actualités of Monday, 18 December 2023

Source: www.camerounweb.com

‘Samuel Eto’o a voulu voler ma vie’ : une femme accuse le président de la Fecafoot

"Ne pleure pas ma fille"

Dans le livre « L’arnaque » de Jean Bruno Tagne, Liliane Mbog Binyet ancienne directrice marketing de la Fédération camerounaise de football raconte l’enfer qu’elle a vécu sous Samuel Eto’o.

« Dieu est juste et il sait faire chaque chose en son temps »
« Les cellules sont noires et infectes. Sa sœur ainée est venue lui rendre visite, porteuse d’un message de sa maman atteinte depuis quelque temps d’Alzheimer. Dans l’un des rares moments de lucidité qu’il lui arrive d’avoir, elle lui a fait apporter une Bible, le Nouveau Testament, et un petit message : « Ne pleure pas ma fille ! » […]

Autour de 23h, la cour du palais de justice est déserte et noire. Seuls quelques cris d’oiseaux et d’insectes nocturnes animent les lieux et les rendent encore plus sinistres. Liliane Mbog Binyet, son père ( 90 ans ) et quelques parents tenaces sont là. Le juge la fait appeler et lui annonce qu’elle comparaitra libre. Il fait également appeler le « vieux » et lui annonce la nouvelle.
Celui-ci est soulagé. Liliane Mbog Binyet est certes libre, mais pas au bout de ses ennuis. Elle a l’obligation de pointer tous les mercredis au palais de justice et ne peut quitter la ville de Yaoundé sans autorisation. Une liberté surveillée en quelque sorte.

Mais une liberté quand même. Elle appelle son ancien patron, Seidou Mbombo Njoya, qui l’a accompagnée tout au long de son calvaire en lui faisant passer des messages de réconfort. « C’est un homme d’une très grande classe. Quand je suis sortie, je l’ai appelé pour le remercier. Il était très heureux et m’a dit une chose que je n’oublierai jamais : “Restez tranquille, Dieu est juste et il sait faire chaque chose en son temps. Prenez bien soin de vous Madame Mbog. »
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Le plus dur pour elle c’est de laver l’infâme accusation de défourneuse de fonds qui lui colle à la peau et qui a été soigneusement distillée dans les réseaux sociaux et certains médias.

« Ce monsieur a voulu voler ma vie, voler ma liberté et ma réputation juste par simple caprice. C’est inhumain. Dieu va le punir », jure-t-elle. Toutefois, elle se dit heureuse d’être en dehors de la Fécafoot d’aujourd’hui : « Quand je vois ce que cette affaire est devenue, je me réjouis de ne pas y être et de ne pas être comptable de ce qui s’y fait. Travailler avec ces gens-là, c’est s’abrutir, c’est cautionner tout et n’importe quoi. On perd presque son âme à leur contact. » »