Le président du groupe l’Anecdote n’a pas rejoint hier sa résidence où l’attendait sa belle épouse Melissa et des convives dans une ambiances festive. Amougou Belinga a passé une nouvelle nuit en prison dans sa cellule. Les documents mis en circulation annonçant sa libération seraient faux en s’appuyant sur la version du responsable de la communication de l’armée camerounaise Cyrille Serge Atonfack Guemo et du démenti du juge d’instruction près du tribunal militaire de Yaoundé, Sikati II Kamwo .

Selon l’avocat camerounais Me Amedee Dimitri Touko Tom, il s’agit d’un faux et usage de faux et les avocats d’Amougou Belinga et Maxime Eko Eko doivent faire objet de poursuites judiciaires.

« Le très républicain Me Charles Tchangang, l'avocat d'Amougou Belinga, les avocats de Eko Eko doivent immédiatement être inculpés et mis aux arrêts pour faux en écriture publique et complicité de tentative d'évasion maintenant que le juge d'instruction Sikati II Kamwo a publiquement dit qu'il n'est l'auteur du document par lequel me Charles Tchangang et les avocats de Léopold Maxime Eko Eko ont tenté d'organiser l'évasion de leurs clients », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

Amougou Belinga et Maxime Eko Eko suspectés d’avoir joué un rôle dans l’affaire d’assassinat du journaliste Martinez Zogo doivent désormais se voir ajouter une infraction aux charges qui pèsent contre eux.

« Par ailleurs, Amougou Belinga et Eko doivent signer, chacun, un autre mandat de dépôt provisoire pour tentative d'évasion et complicité de faux en écriture publique », a ajouté l’avocat.

Me Amedee Dimitri Touko Tom indique également que son confrère Me Tchangang est aujourd’hui victime du système Biya qu’il a longtemps défendu.
« La loi est dure mais c'est la loi Me Tchangang découvre avec cette affaire que la vérité officielle sous la dictature qu'il soutient avec zèle, n'est pas toujours celle des faits. Il sait ce que tout le monde sait. C'est ce dont sont victimes les otages politiques du Mrc. Mais ceux qui ont fait ce qu'il sait et que tout le monde sait, sont ceux qui prononcent les décisions de justice », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

Des sources proches des avocats d’Amougou Belinga indiquent que les avocats de l’homme d’affaires sont sereins. Ils confirment avoir signé au greffe du tribunal militaire de Yaoundé le procès-verbal de notification de l'ordonnance querellée.