Actualités of Wednesday, 14 February 2024

Source: www.camerounweb.com

succession de Paul Biya: le chemin est encore loin pour Kamto, mauvaise nouvelle

Kamto ne fait pas l'unanimité Kamto ne fait pas l'unanimité

L'espoir d'un réveil de l'opposition camerounaise se cristallise autour de trois lettres : l'APC, ou Alliance politique pour le changement. Ce projet, lancé par Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), vise à fédérer divers partis politiques et acteurs de la société civile en vue de la présidentielle de 2025. Une initiative qui rappelle les aspirations des années 1990, lorsque l'Union pour le changement avait bousculé le régime en place.

À moins de deux ans de l'échéance présidentielle, l'opposition camerounaise apparaît morcelée et affaiblie. Pourtant, la nécessité de s'unir semble incontournable pour défier le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), au pouvoir depuis longtemps. Le MRC, en tant que principal parti d'opposition, doit envisager une alliance avec d'autres formations politiques pour présenter un candidat à la présidentielle.

D'autres leaders de l'opposition, comme Cabral Libii du Parti pour la réconciliation nationale (PCRN) et le Social Democratic Front (SDF), comprennent également l'importance de l'alliance dans ce contexte politique complexe.

Maurice Kamto s'efforce de briser les divisions en invitant différents acteurs politiques, y compris ceux avec lesquels le MRC a travaillé sur des propositions de réforme électorale. Son appel s'étend également aux syndicats, à la société civile et aux leaders d'opinion.

Cependant, les défis sont nombreux. Des années de méfiance et de divisions ont semé des tensions au sein de l'opposition, rendant la collaboration difficile. Certains acteurs politiques se méfient de l'initiative de Kamto, tandis que d'autres remettent en question sa légitimité à mener cette alliance.

Malgré ces obstacles, Maurice Kamto poursuit ses efforts de rapprochement avec plusieurs acteurs politiques, y compris ceux du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des régions anglophones où le SDF détient une forte influence. Néanmoins, des tensions persistent entre Kamto, Cabral Libii et Joshua Osih, soulignant les défis à surmonter pour parvenir à une alliance solide.

L'APC, pour l'instant, représente une alliance minimale, mais son succès dépendra de la qualité et de la puissance des acteurs impliqués. Il reste à voir si l'opposition pourra surmonter ses différences et défier avec succès le RDPC aux élections à venir. Jeune Afrique suivra de près l'évolution de cette dynamique politique au Cameroun.