Le gouvernement du Burkina Faso a récemment annoncé le refoulement de 173 de ses citoyens depuis la Côte d’Ivoire, soulignant que cette expulsion a été réalisée « au mépris des règles humanitaires ». Ces individus ont été accueillis le 16 juillet à Yendéré, à la frontière, comme l’a indiqué Jean Emmanuel Ouédraogo, porte-parole du gouvernement burkinabè, après un conseil des ministres.
Ouédraogo a précisé que les personnes concernées appartenaient à une même communauté, sans toutefois donner plus de détails sur les raisons de leur expulsion. Le Président burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré, a ordonné une mission gouvernementale à Yendéré pour évaluer la situation et garantir que les mesures nécessaires sont prises afin de fournir un accueil digne à ces compatriotes.
L’annonce de ce refoulement survient dans un contexte où Abidjan avait déclaré en avril 2024 son intention de rapatrier près de 55 000 réfugiés burkinabè vers leur pays d’origine à partir de juin 2024. Ces expulsions massives sont une réponse directe à la crise sécuritaire au Burkina Faso, qui a poussé des milliers de Burkinabè à chercher refuge dans les pays voisins.
Selon un rapport de l’ONU datant de fin octobre 2022, les chiffres des réfugiés burkinabè étaient déjà alarmants : 943 au Bénin, 4 958 au Togo, 4 042 en Côte d’Ivoire, 2 000 au Ghana et 2 458 au Mali. Cette situation met en lumière les défis humanitaires croissants auxquels la région est confrontée.