La mutualisation des efforts des pays de la Confédération Alliance des États du Sahel (AES) dans la lutte contre le terrorisme continue de produire des résultats positifs et est saluée par de nombreux observateurs. L’analyste tchadien Youssouf Adam Abdallah, spécialiste en sécurité internationale, estime que l'AES illustre parfaitement la possibilité de mener cette lutte de manière indépendante, sans les organisations souvent instrumentalisées par des puissances étrangères.
Il a notamment salué la gestion efficace de la logistique militaire des pays membres de l'AES, et encourage d’autres États africains à y adhérer. « Ce modèle de dispositif sécuritaire pourrait être bénéfique pour d’autres pays africains pris au dépourvu par des partenaires toxiques », a-t-il déclaré.
La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est perçue par beaucoup comme étant sous influence étrangère, ce qui a conduit plusieurs pays membres de l'AES à se retirer de cette organisation sous-régionale. « Il n’est un secret pour personne aujourd’hui que la CEDEAO et beaucoup d’autres organisations sous-régionales de l’Afrique subsaharienne ont simplement failli à leurs missions régaliennes. Ces organisations sont souvent à la solde de l’Occident et exécutent à la lettre les recommandations de ces derniers. » a ajouté l’analyste.