L’ex-président de la Commission béninoise des droits de l’homme (CBDH), Sègnitondji Isidore Clément, a été interpellé par la police républicaine ce jeudi 16 mai 2024. Cette arrestation marque un tournant dramatique dans la car-rière de l’ancien président, qui faisait l’objet de controverses depuis plusieurs mois.

En effet, Sègnitondji Isidore Clément avait été révoqué de son poste le 23 octobre 2023 par une majorité écrasante de huit des dix commissaires de la CBDH. Malgré cette révocation, il avait continué à se présenter comme le président de la commis-sion, allant même jusqu’à organiser des réunions officielles, comme celle avec une délégation de l’Ambassade du Danemark le jour de son arrestation. Cette situation a pris une tournure plus grave avec la confirmation des accusations portées contre lui par l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP).

Par la décision n° 2024-050/ARMP/PR-CR/CD/SP/DRA/SA en date du 18 avril 2024, Sègnitondji Isidore Clément a été exclu de la commande publique pour une période de cinq ans, une sanction qui souligne la gravité des irrégularités relevées. L’interpellation de Sègnitondji Isidore Clément à la sortie des bureaux de la CBDH, où il s’était rendu pour rencontrer des représentants diplomatiques, symbolise la fin tumultueuse de son mandat.

Les charges exactes retenues contre lui n’ont pas été détaillées, mais il est clair que son utilisation continue du titre de président après sa révocation a été un facteur déterminant dans son arrestation.