La Côte d’Ivoire, classée au troisième rang mondial pour la transformation des noix de cajou, a suspendu temporairement l'exportation de la noix brute suivant une note d’information du ministère de l’Agriculture datant du 7 mai adressée aux acteurs du domaine. Cette décision, vise à privilégier l'approvisionnement des unités locales de transformation. Elle s'inscrit dans le cadre de la politique nationale de développement de l'agro-industrie.

Cette initiative intervient suite aux difficultés rencontrées par les transformateurs locaux pour obtenir suffisamment de matière première, en raison de la concurrence des acteurs asiatiques. En effet, plusieurs opérateurs locaux ont fermé leurs usines en raison de ces problèmes d'approvisionnement. Bien que cette mesure puisse être bien accueillie par les transformateurs locaux, elle soulève des préoccupations chez les exportateurs.

L'Association des exportateurs de cajou de Côte d’Ivoire (AEC) a tenu de ce fait une assemblée générale le 10 mai dernier pour discuter de l'impact potentiel de cette décision sur leurs opérations.

Notons que près de 80 % de la production ivoirienne de noix de cajou est exportée sous forme brute. En 2024, le pays vise à transformer 320 000 tonnes de noix de cajou sur une production totale estimée à 1,25 million de tonnes.