Soumahoro Kando, un proche de Guillaume Soro, a été condamné à deux ans de prison ferme pour « maintien illégal d’une association et trouble à l’ordre public ». Cette condamnation représente un nouveau revers pour le mouvement Générations et peuples solidaires (GPS) de Guillaume Soro, actuellement en exil.

La salle d’audience du tribunal de première instance d’Abidjan était bondée ce mercredi 21 août. Soumahoro Kando, ancien député de Biankouma et pilote de l’armée de l’air, a été accusé de « maintien d’un parti politique » et de « troubles à l’ordre public » par le procureur de la République, Oumar Braman Koné.

Les avocats de Kando ont tenté de faire annuler la procédure, arguant que GPS est une association et non un parti politique. Cependant, le procureur a rétorqué que GPS a présenté des candidats à des élections passées et compte le faire pour celles à venir.

Des membres et cadres de GPS ont fait le déplacement pour soutenir Soumahoro Kando. Ils dénoncent un « procès politique » et soulignent que la participation à une réunion appelant à des élections transparentes et à un dialogue inclusif ne devrait pas être criminalisée.

Le juge a insisté sur le fait que ce n’était « pas un procès politique » et a déclaré Soumahoro Kando coupable. Il a été condamné à 36 mois de prison, dont 12 avec sursis, et à trois ans de privation de droits civiques et d’interdiction de paraître aux réunions politiques.

Cette condamnation est un nouveau coup dur pour GPS, qui a vu plusieurs de ses cadres condamnés récemment. Les tensions entre Guillaume Soro et le président Alassane Ouattara semblent de nouveau s’intensifier, malgré des signes de rapprochement récents.