Le Mouvement cœurs unis (MCU), parti du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, traverse une période de turbulences internes marquée par des rivalités et des luttes de pouvoir. Ces tensions, qui s'exacerbent à l'approche des élections locales prévues début 2025, menacent la cohésion du parti et pourraient avoir des répercussions sur la stabilité politique du pays.

Un cadre influent du parti, sous couvert d'anonymat, explique : "Chacun veut avoir le plus de contrôle possible sur le parti en vue des élections locales."


Ces luttes internes ont des répercussions sur le fonctionnement de l'État. Notamment, la nomination à certains postes clés, comme celui de vice-président de la République, est retardée en raison de ces tensions.


Ces personnalités, ainsi que d'autres cadres comme Lina Josiane Bemakassoui et Rufin Benam-Beltoungou, tiennent régulièrement des réunions restreintes pour gérer les conflits internes.


À l'approche des élections locales de 2025, la question de l'unité du MCU reste posée. La capacité du parti à surmonter ses divisions internes sera cruciale non seulement pour son succès électoral, mais aussi pour la stabilité politique de la Centrafrique.

L'attitude du président Touadéra face à ces luttes intestines sera déterminante. Selon un haut fonctionnaire onusien en poste à Bangui, "À force de vouloir coûte que coûte le séduire, ses lieutenants qui devaient être récompensés pour avoir obtenu le 'oui' au référendum constitutionnel de 2023 l'agacent."

L'avenir dira si le MCU parviendra à présenter un front uni lors des prochaines échéances électorales ou si ces tensions finiront par fragiliser durablement le parti au pouvoir.